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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BAALBECK - « Lord of the Dance », de Michael Flatley, jusqu’au lundi 29 juillet Bruit de claquettes, sons de mitraillettes(PHOTOS)

« Good vs Evil ». Le Bien contre le Mal. Cela vous dit quelque chose ? Rassurez-vous, il ne s’agit là que d’une danse. Mais quelle danse ! Celle de « Lord of the Dance », de Michael Flatley, phénomène chorégraphique ayant attiré plus de six millions de spectateurs ces trois dernières années. Imaginez une trentaine de danseurs et danseuses, armés de chaussures à claquettes, scandant le parterre en bois de leurs jeux de jambes, un jeu si rapide que la rétine arrive parfois difficilement à enregistrer les mouvements en simultané. Si Fred Astaire voyait cela… Baalbeck. Temple de Jupiter, nuit étoilée, lune finissant d’être pleine. Scène plongée dans le noir. On distingue des formes, quelques éléments du décor, panneaux en forme de signes cabalistiques, genre cérémonie initiatique. On se prépare mentalement à entrer dans la danse quand, soudain, des ombres humaines se profilent dans les allées. Les spectateurs retardataires , une habitude (très mauvaise d’ailleurs) à laquelle on arrive difficilement à se faire, non seulement gênent la vue, mais en plus ils prennent leur temps. Le show commence et le flot des trouble-fêtes n’arrête pas. Et si je leur plantais mon stylo dans la nuque ? Dix minutes plus tard, le calme restauré sur les gradins, l’on se rend compte que la fête bat son plein sur scène. Les mouvements d’ensemble des claquettes vous prennent tout de suite aux tripes. On se prend inconsciemment à battre la mesure des pieds et à taper des mains. L’histoire ? On s’en balance. D’ailleurs, qui est venu voir autre chose qu’une performance de danseurs bien mise en valeur par des trucs et astuces à la Broadway. Gigue irlandaise Lord of the Dance, c’est de la danse traditionnelle celte emballée comme un show à l’américaine. Dans les rues et pubs de Dublin, on ne voit pas ce genre de farandole ? « Les puristes ont critiqué cette manière de présenter, a déclaré Michael Flatley au cours d’une rencontre. Mais peut-on me reprocher d’être trop populaire ? Sans cet habillage, la Irish Jig (gigue irlandaise) serait aujourd’hui cantonnée aux landes et je ne serais pas en ce moment au Liban en train d’accompagner ma troupe. » À propos de troupe, rappelons que celle qui se produit à Baalbeck est le numéro quatre, qui a fait la tournée européenne. Trois autres sont aux States. « C’est aussi ma préférée, a avoué Flatley. Elle comporte, entre autres, Bernadette Flynn, une danseuse magnifique qui m’a accompagné lors de nombreuses tournées. » Le chorégraphe et ex-danseur irlandais révèle également qu’il a gardé 30 paires de chaussures annotées en souvenir. Le détenteur du record Guinness (il frappe le sol 35 fois en une seconde) en usait une paire toutes les deux ou trois performances. Dans chaque tournée, sont utilisés 600 paires de chaussures et 1 200 costumes. Et c’est incroyable ce que cette lignée de danseurs clonés (dirigés par Marie Duffy) peut faire avec deux bouts de fer aux semelles. Le clan des filles semble voler, celui des garçons martèle le sol. Les mélodies sont simples et accrocheuses, les orchestrations, très proches de la pop (la musique est signée Ronan Hardiman), sont également d’inspiration celte grâce aux violons, à l’accordéon et à la flûte. La grande force de ce show réside dans sa capacité à attirer une foule hétéroclite : petits et grands, jeunes yuppies et femmes au foyer se lèvent tous à la fin du spectacle pour une standing ovation. Aux dernières nouvelles, et pour cause de rush sur la billetterie, 1 000 places ont été ajoutées. Et aussitôt envolées. Lord of the Dance à Baalbeck aurait fait 18 000 entrées et autant de paires de mains engourdies. La troupe Les principaux membres de la troupe changent chaque soir. À la soirée d’ouverture, il y avait dans le rôle de Lord of the Dance, Dess Dailey. Pom Cunningham dans le rôle du méchant, comme chanteuse, Siophan Eifer, les violonistes Theresa Durke et Usrula Byrne. Helen Egan, la fée clochette, Emma Holtam et Leaghanm Mc Kenna, premières danseuses. Maya GHANDOUR HERT
« Good vs Evil ». Le Bien contre le Mal. Cela vous dit quelque chose ? Rassurez-vous, il ne s’agit là que d’une danse. Mais quelle danse ! Celle de « Lord of the Dance », de Michael Flatley, phénomène chorégraphique ayant attiré plus de six millions de spectateurs ces trois dernières années. Imaginez une trentaine de danseurs et danseuses, armés de chaussures à claquettes,...