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Actualités - CHRONOLOGIE

Secteur public - Relance du dialogue entre les enseignants et l’État Les corrections commenceraient lundi

Les enseignants du secteur public, qui boycottent la correction des épreuves officielles depuis plus de trois semaines parce que l’État refuse de satisfaire leurs revendications, seraient sur le point de suspendre leur mouvement de grève. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri devrait accorder audience aux enseignants dans les jours qui viennent, pour s’entendre avec eux sur les modalités du règlement, avant que le gros du dossier ne soit débattu en Conseil des ministres d’ici à deux semaines. C’est sur cette note positive que s’est terminée hier la réunion entre les responsables des ligues d’enseignants contractuels du secondaire et du primaire, et la commission spéciale créée par M. Hariri pour résoudre les différends et formée du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abdel Rahim Mrad, du ministre de la Justice, Samir Jisr, du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, de la présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, Bahia Hariri, et du directeur général de l’Éducation, Georges Nehmé. Une initiative du président du Conseil, à l’heure où le dialogue avec le ministre des Finances, Fouad Siniora, était plus que jamais au point mort. À l’issue de la rencontre, le ministre Mrad a repris point par point, devant les journalistes, les cinq facteurs de mobilisation des enseignants, évoquant les solutions négociées par ces derniers avec la commission spéciale. Selon M. Mrad, en ce qui concerne la première revendication, la plus importante et « la plus délicate », en l’occurrence l’introduction d’une indemnité de 60 % du salaire dans le salaire de base, la commission s’est engagée à trouver le mécanisme adéquat pour inclure l’indemnité, avec l’accord du Premier ministre. À signaler que M. Siniora refusait de satisfaire cette revendication précise, craignant qu’elle n’engloutisse une première dépense d’un milliard de livres (environ 660 000 dollars) des fonds du Trésor ainsi que des dépenses ultérieures avec la titularisation des enseignants contractuels. Pour ce qui est du règlement par le ministère des Finances des indemnités spéciales reconnues par la loi aux directeurs d’école et aux licenciés, deuxième point de conflit, la commission a convenu de programmer la mise en application des deux lois concernées à partir du 1er janvier 2003 et l’allocation de crédits nécessaires à l’application de ces lois dans le cadre du budget 2003. Concernant les salaires impayés depuis décembre d’une dizaine de milliers de contractuels de l’Éducation nationale, et qui s’élèveraient, pour le seul secteur secondaire, à 14,5 milliards de LL, M. Siniora se serait engagé à payer ces montants des réserves du budget, selon M. Mrad. Il a également signalé qu’une partie des fonds de la caisse autonome des municipalités servira à régler ces dus. Quatrième revendication des grévistes, la titularisation des contractuels: il a été décidé, en coordination avec le Conseil de la fonction publique, que les examens nécessaires pour les contractuels se tiendront durant le mois de septembre. De manière à ce que les nouveaux enseignants titularisés se répartissent, pour l’année scolaire 2002-2003, en fonction des besoins des écoles publiques. Enfin, s’agissant de la mutuelle des fonctionnaires du secteur public, notamment pour les frais d’hôpitaux et les frais scolaires, le Premier ministre et le ministère des Finances se sont engagés à payer les dus dès la fin du mois. Par ailleurs, a indiqué M. Mrad, des assemblées générales d’enseignants par région se tiendront aujourd’hui samedi. Il a souhaité que la décision soit prise, durant ces assemblées, de commencer les corrections des épreuves afin de permettre l’organisation d’une deuxième session début septembre pour les étudiants malheureux. Ainsi, a-t-il ajouté, les candidats auront une partie du mois d’août pour réviser. De son côté, le président de la Ligue des enseignants du secondaire public, Ahmad Sanjakdar, a appelé à la tenue des assemblées générales, aujourd’hui samedi à partir de 10h, « pour discuter de la reprise des corrections et permettre à la commission spéciale et au Conseil des ministres de satisfaire les revendications des enseignants ». Les décisions, a-t-il ajouté, seront communiquées à 12h aux ligues concernées, au siège de la Ligue des enseignants du secondaire. Il a enfin refusé d’envisager un dénouement négatif au dialogue en cours avec le Premier ministre via la commission spéciale, estimant que, dans l’ordre des choses, la suspension de la grève devrait advenir aujourd’hui et les corrections reprendre lundi. Des corrections que quelque 85 000 élèves attendent pour pourvoir s’inscrire dans les universités.
Les enseignants du secteur public, qui boycottent la correction des épreuves officielles depuis plus de trois semaines parce que l’État refuse de satisfaire leurs revendications, seraient sur le point de suspendre leur mouvement de grève. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri devrait accorder audience aux enseignants dans les jours qui viennent, pour s’entendre avec eux sur les...