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Actualités - CHRONOLOGIE

L’appel d’offres sera lancé la semaine prochaine L’aménagement urbain de Tyr bientôt sur rails(photo)

L’étude du schéma directeur de l’aménagement urbain de Tyr est terminée. Elle est signée par le ministère de la Culture, le Conseil de développement et de reconstruction (CDR), la Direction générale des antiquités (DGA), la Direction générale de l’urbanisme (DGU), le Tourisme et le bureau d’architecture Pierre Khoury. L’appel d’offres pour l’exécution du projet sera lancé la semaine prochaine, a déclaré, hier, le ministre Ghassan Salamé, au cours d’un séminaire organisé par l’Unesco, à Bir Hassan. Les travaux débuteront en janvier 2003. Ils dureront trois à cinq ans. La Banque mondiale finance l’aménagement de sites archéologiques à Tripoli, Byblos, Baalbeck, Saïda, Tyr et la réhabilitation de leurs vieux centres. Sa contribution, pour le tout, s’élève à 61 millions de dollars, a indiqué la représentante du CDR, Mme Wafaa Charafeddine. Sur ces fonds, 10 millions proviennent de l’Agence française Drel ; un million de la Coopération française ; 10 millions du gouvernement italien et deux millions du Japon, dont une mission scientifique dirigée par M. Takura Izumi travaille sur le terrain (université de NARA). L’ambassadeur du Japon a signalé à cette occasion que 400 000 dollars ont déjà été investis dans du matériel électronique et informatique. Cependant, cela ne suffit pas. Il faudra également obtenir l’aide des organisations internationales et la contribution locale des municipalités, a relevé le représentant de la Banque mondiale, M. Mohammed Feghoul, soulignant que l’organisme international porte une attention particulière à l’accès de la vieille ville de Tyr ; à son port ; aux bâtiments historico-culturels ; à l’aménagement des parkings et des espaces publics ; au développement des partenariats pour attirer les investisseurs privés et promouvoir la gestion des municipalités. M. Ghassan Salamé devait dire que le manque de ressources de son ministère ne l’empêche pas d’aller de l’avant. Tous les obstacles ont été contournés pour l’aménagement urbain de Tyr, la mise en valeur du trésor arhéologique et des biens culturels et le développement de la cité. Ainsi, il s’est opposé avec succès à un projet dévalorisant, une station d’eau qu’on voulait construire tout près de l’hippodrome antique, un des plus grands de l’époque romaine. Même sort pour l’échangeur routier au sein de la vieille ville. Le ministre a signifié que son rôle était de limiter les dégâts en interdisant toute réalisation pouvant altérer les sites, en base d’un schéma directeur tracé conjointement par la DGA, la DGU, en collaboration avec le ministère des Travaux publics et la municipalité de Tyr. De même, a-t-il ajouté, il n’est pas question que le port soit utilisé à des fins commerciales comme le trafic ou la revente des voitures usagées, mais pour promouvoir l’essor touristique. Le ministre a enfin répété que l’État manque de moyens matériels. Et que l’aide internationale est nécessaire. Quant au bureau d’architecture Pierre Khoury, en charge de l’aménagement de Tyr, son plan est simple. Il prévoit de lier en une même source trois ingrédients : le site archéologique, la vieille cité (mamelouk) et la ville contemporaine, port compris. Pour en faire un seul et même circuit. Touristique. Au programme également, la protection du littoral mais aussi un projet de loi sur la construction et la démolition d’une forêt de béton qui a entraîné la dégradation du tissu urbain. À quelque 80 kilomètres de Beyrouth, Tyr, « la reine des mers », est aussi une superposition de villes permettant de remonter le cours de l’histoire. À fleur de sol, paraît la ville arabe, juste au-dessous, la Byzantine puis, successivement, la romaine, la grecque et enfin la phénicienne. Tyr (Sour en arabe) signifie rempart. La ville atteint son apogée au 10e siècle av. J.-C. sous le règne du roi Ahiram. Nabuchodonosor y mit en vain le siège durant 13 ans (587-574). Plus tard, Alexandre le Grand ne réussit à y pénétrer qu’après six mois de siège... En 63 après la conquête de Pompée, vainement Cléopâtre réclamera Tyr et Sidon à Marc-Antoine. Mais il en respectera l’autonomie. À l’évidence, la sauvegarde de Tyr et de l’intégralité de ses témoignages historiques relèvent de la responsabilité de chacun. M.M.
L’étude du schéma directeur de l’aménagement urbain de Tyr est terminée. Elle est signée par le ministère de la Culture, le Conseil de développement et de reconstruction (CDR), la Direction générale des antiquités (DGA), la Direction générale de l’urbanisme (DGU), le Tourisme et le bureau d’architecture Pierre Khoury. L’appel d’offres pour l’exécution du...