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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - L’ambassadeur des États-Unis reçu par Hariri Mise en garde à peine voilée de Battle au sujet des relations libano-irakiennes

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a adressé hier une mise en garde à peine voilée au Liban au sujet du développement de ses relations avec l’Irak, invitant le gouvernement libanais à prendre soin de ne pas transgresser les sanctions imposées par l’Onu à Bagdad depuis 12 ans. Reçu au Grand Sérail par le Premier ministre, Rafic Hariri, M. Battle a indiqué aux journalistes, à l’issue de l’entretien, avoir évoqué avec le chef du gouvernement les récentes visites en Irak de deux délégations libanaises, conduites l’une par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, et l’autre par celui de l’Économie, Bassel Fleyhane, « dans le cadre de l’accord de libre-échange signé dernièrement entre le Liban et l’Irak ». « Pour notre part, nous tentons de voir dans quel sens vont évoluer ces relations commerciales et nous nous efforçons d’insister sur le fait que ces liens, quelle que soit leur orientation, doivent parfaitement prendre en compte les règles en vigueur dans le cadre du régime des sanctions imposées par les Nations unies (à l’Irak). » À un journaliste qui lui demandait plus directement si Washington était opposé à des relations entre Beyrouth et Bagdad, M. Battle a répondu : « Vous connaissez très bien la politique des États-Unis envers l’Irak. Certes, nous soutenons la formule de l’Onu “pétrole contre nourriture” (qui permet un niveau minimal de liens économiques) mais nous cherchons toujours à nous assurer que toute relation qui se développe entre un quelconque pays, y compris le Liban et l’Irak, respecte le régime des sanctions. » Sur un autre plan, M. Battle a indiqué avoir évoqué avec M. Hariri la question de la prorogation pour six mois du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), qui expire le 31 juillet. L’ambassadeur a déclaré qu’il s’attendait à ce que « l’opération de prorogation se fasse sans difficulté ». Enfin, au sujet de la conférence des donateurs connue sous le nom de Paris II, M. Battle a indiqué avoir passé en revue avec le Premier ministre les différentes mesures prises à ce propos après la désignation par la France de l’ancien directeur général du FMI et actuel président d’honneur de la Banque de France, Michel Camdessus, comme expert chargé de l’organisation de cette conférence. Il a souligné que les États-Unis comptaient « s’impliquer sérieusement » auprès du gouvernement libanais et des institutions financières internationales « afin de voir clairement comment ils évaluent le programme de réforme économique adopté par le Liban et d’étudier les modalités du rôle que doivent jouer les donateurs ». Par ailleurs, au cours d’un déjeuner chez les pères antonins à Dekwaneh. M. Battle a souligné que le Liban était, sur le plan culturel, « le meilleur dans cette région du monde ».
L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a adressé hier une mise en garde à peine voilée au Liban au sujet du développement de ses relations avec l’Irak, invitant le gouvernement libanais à prendre soin de ne pas transgresser les sanctions imposées par l’Onu à Bagdad depuis 12 ans. Reçu au Grand Sérail par le Premier ministre, Rafic Hariri, M. Battle a...