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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - L’interdiction de l’utilisation du mazout par les minibus entre en vigueur aujourd’hui Vaste rassemblement des propriétaires de vans dans le centre-ville

C’est en principe aujourd’hui, lundi, que doit entrer en vigueur la décision du gouvernement d’interdire l’utilisation du mazout par les minibus pouvant transporter moins de quinze passagers. Cette mesure a provoqué la colère des propriétaires des minibus qui affirment qu’ils ne sont pas en mesure de remplacer leurs moteurs diesel par des moteurs à essence ou tout simplement de rempacer leurs véhicules par des vans fonctionnant à l’essence. Pourtant, lors de sa dernière réunion hebdomadaire, jeudi dernier, le Conseil des ministres avait approuvé une série d’avantages fiscaux et financiers destinés aux propriétaires des minibus et susceptibles de permettre à ces derniers d’effectuer leur reconversion à moindre frais. Ces avantages portent, notamment, sur l’octroi de facilités de crédits d’un montant de 50 millions de livres libanaises, à un taux d’intérêt de 6 pour cent, afin de permettre aux propriétaires de minibus d’acquérir de nouveaux véhicules. Les protestataires ont également obtenu d’autres avantages, notamment des exemptions douanières, des indemnités forfaitaires de 4 millions de LL ainsi que l’exemption de la taxe mécanique. Les responsables syndicaux représentant les propriétaires des vans ont toutefois jugé ces mesures insuffisantes. Un imposant rassemblement de minibus a ainsi été organisé samedi sous le pont Fouad Chéhab où les propriétaires et les chauffeurs de minibus ainsi que leurs familles ont entamé un sit-in illimité qui devrait se poursuivre aujourd’hui et se transformer même en un rassemblement de protestation à la place de l’Étoile. Tard dans la soirée d’hier, il était question d’une grève de la faim qu’une fraction des protestataires se proposait d’observer afin de pousser les responsables à tenir compte de leurs doléances. Le sit-in de samedi dernier a eu lieu en présence des anciens députés Zaher el-Khatib et Zouheir Obeydi. Dans un discours improvisé, M. Khatib devait exposer les revendications des propriétaires de vans, soulignant que ces derniers réclament que la loi soit appliquée « à tous ». « Nous voulons que l’interdiction (de l’utilisation du mazout) soit étendue aux grands bus et aux autobus transportant 24 passagers », a souligné M. Khatib. Ce dernier point a été repris par le président du syndicat des minibus et des vans, Abdallah Hamadé, qui a mis l’accent sur « les retombées catastrophiques de la loi 341 ». Explicitant quelque peu les doléances du syndicat, M. Hamadé a déploré « la concurrence des grands autobus transportant 24 passagers et qui continuent à circuler au mazout, de sorte que nous ne serons plus en mesure de tenir le coup et de subvenir à nos besoins après le 15 juillet ». Dans une autre déclaration à la presse faite samedi, M. Hamadé a souligné qu’il avait demandé aux autorités concernées de trouver une issue au problème des grands autobus de transport en commun. Il a déploré le fait que le dernier Conseil des ministres ait occulté cette question, se contentant de s’attaquer au cas des minibus. « C’est ce qui nous a poussés à organiser le sit-in », a conclu M. Hamadé qui a relevé que le dialogue avec les responsables n’était pas rompu, en dépit de tout.
C’est en principe aujourd’hui, lundi, que doit entrer en vigueur la décision du gouvernement d’interdire l’utilisation du mazout par les minibus pouvant transporter moins de quinze passagers. Cette mesure a provoqué la colère des propriétaires des minibus qui affirment qu’ils ne sont pas en mesure de remplacer leurs moteurs diesel par des moteurs à essence ou tout...