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Actualités - OPINION

Opinion J’aime la France ! ... « Éternelle » !

par Georges KHADIGE À l’occasion du 14 juillet 2002, et inspiré par les spots que nous avons vus ces derniers temps sur TV5, Discovery et autres chaînes satellitaires et intitulés « J’aime la France », j’ai été amené à me demander quelle est cette France que l’on aime ou que l’on n’aime pas et comment peut-on aimer ou ne pas aimer globalement un pays ou un peuple, sans nuances, sans distinctions, sans réserves. Quelle prétention, quelle présomption que de porter un pareil jugement ! Moi j’aime la France ! Mais la France que j’aime c’est la France éternelle ! celle qui se fonde évidemment sur un territoire mais qui le transcende. Qui transcende l’espace et le temps. Qui n’est ni la France de Charles VII ni celle de Louis XIV. Ni la France de Napoléon ni celle du général de Gaulle, de Mitterrand, de Chirac, de Jospin, et encore moins de Le Pen ou de Megret. Ce n’est pas la France politique ni la France économique mais la France éternelle. La France de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité. La France de la culture, des lettres et des arts. La France des droits de l’homme. La France qui vibre avec les hommes, qui est toujours prête à se mobiliser contre toute injustice, toutes les injustices, qui souffre avec ceux qui souffrent et vole au secours de tous ceux qui ont faim et soif de la justice. La France de l’abbé Pierre, de Coluche et de Bernard Kouchner, mais j’aime aussi et beaucoup la France de Voltaire et celle de Fragonard. La France de Molière, Racine, Corneille et Boileau. La France de La Fontaine et de Victor Hugo. La France de Verlaine et de Rimbaud. La France de Debussy, de Toulouse-Lautrec et de La Goulue. La France de Gavroche et de la petite Cosette. Et j’en passe et j’en passe !... car je ne finirai jamais d’énumérer tous ces génies qui ont marqué l’histoire : de Jeanne d’Arc à Lamartine, de Roland à Cambronne. Comment peut-on ne pas aimer cette France et comment peut-on aimer une autre France ? En cette année où l’on célèbre le deuxième centenaire de la naissance de Victor Hugo : ce siècle avait deux ans !... et où le monde est dominé par la nouvelle Rome, traumatisée par les événements du 11 septembre, qui viennent de la secouer et dont il semble qu’on devra en parler encore longtemps, on ne peut que penser encore et encore à la France, « mère du monde entier... », comme chantaient les Libanais à la fin de la guerre de 14-18, lorsqu’ils ont vu la flotte française pointer à l’horizon et se remémorer le rôle civilisateur de cette grande nation, qui demeure aujourd’hui la meilleure alliée occidentale du Liban et la garante d’une civilisation en voie de disparition, menacée qu’elle est par tous les courants, si peu humanistes, qui envahissent notre univers. C’est pourquoi, et quels que soient les griefs que l’on peut, à tort ou à raison, adresser au peuple français, quant au tempérament, au comportement ou aux rapports avec autrui, on ne peut que s’incliner devant tout ce que la France a donné et continue de donner au monde, qui, sans elle, aurait sans doute cessé depuis longtemps d’être humain, à tel point que l’on pourrait même dire que si la France n’existait pas il aurait fallu l’inventer. Au risque donc de me répéter, et peut-être de lasser, je voudrais quand même reprendre ma litanie et rendre hommage à ces grands hommes, que j’admire avec émotion, voire enthousiasme, qu’il s’agisse de Ronsard ou de Du Bellay, de Beaumarchais, de Zola, de Renan, de Barrès, de Volney, de Camus, de Chateaubriand, de Pasteur, de Saint-Vincent-de-Paul, de Marie Curie et de Saint-Exupéry, sans oublier Brassens, Bécaud, Montand, Piaf et Mistinguett, plus un coup de chapeau à Astérix et Obélix. Oui, c’est cette France que j’aime et cela la France éternelle que nul ne peut ne pas aimer. La France du génie permanent, du luxe, du calme et de la volupté. La France des grands boulevards et du gamin de Paris. La France de Charles Trenet et de Brigitte Bardot, de Fernandel ou Louis de Funès. À cette « France éternelle », avec Maurice Chevalier, je lui tire mon chapeau.
par Georges KHADIGE À l’occasion du 14 juillet 2002, et inspiré par les spots que nous avons vus ces derniers temps sur TV5, Discovery et autres chaînes satellitaires et intitulés « J’aime la France », j’ai été amené à me demander quelle est cette France que l’on aime ou que l’on n’aime pas et comment peut-on aimer ou ne pas aimer globalement un pays ou un...