Incident de Saïda - L’armée renforce ses positions autour de Aïn el-Heloué Ultimatum palestinien de 24 heures à Isbat al-Nour pour livrer Abou Obeida (PHOTO)

Plus de trois jours après l’assassinat, jeudi dernier, à Saïda, à la périphérie du camp palestinien de Aïn el-Heloué, de trois membres des services de renseignements de l’armée libanaise, le meurtrier présumé, Badih Hamadé (alias Abou Obeida), court toujours. Le week-end dernier, l’armée libanaise a renforcé ses positions à l’entrée du camp, reflétant ainsi la détermination du pouvoir à arrêter Abou Obeida. La position ferme adoptée par les autorités sur ce plan a sans doute poussé toutes les organisations palestiniennes de Aïn el-Heloué à adresser tard hier soir un ultimatum de 24 heures au chef du groupuscule intégriste Isbat al-Nour, Abdallah Chreïdi (un dissident de Isbat al-Ansar), l’invitant à livrer le meurtrier présumé ou, tout au moins, à fournir des informations précises sur le lieu où il se cacherait. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue en fin de soirée, les représentants des organisations laïques et islamiques présentes dans le camp ont affirmé que si le chef de Isbat al-Nour ne s’exécute pas, il en subira les conséquences. Parallèlement, 300 notables de Aïn el-Heloué ont appelé les fractions palestiniennes à agir pour appréhender Abou Obeida. Encore faut-il savoir si ce dernier se trouve toujours dans le camp. Le chef des dissidents du Fateh au Liban, Mounir Maqdah, affirme à ce propos que Badih Hamadé n’est nullement à Aïn el-Heloué, ce que conteste un autre responsable palestinien, Sultan Abou el-Aynaïn, représentant du Fateh de Yasser Arafat. Page 2