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Actualités - CHRONOLOGIE

NOTATION - Les titres des deux groupes enregistraient hier de très belles progressions Standard and Poor’s attribue de mauvaises notes à Alcatel et France Télécom

Journée haute en couleur hier pour le secteur des télécoms : l’agence de notation Standard and Poor’s (SP) a abaissé coup sur coup les notations d’Alcatel et de France Télécom, mais à la Bourse les titres des deux groupes enregistraient de très belles progressions. Le verdict est tombé, hier, en fin de matinée : SP a abaissé la note de la dette à long terme de l’équipementier Alcatel, pour annoncer peu après une sanction identique pour l’opérateur historique France Télécom. Ces sentences, attendues par le marché, ont des allures de déjà-vu, Alcatel et France Télécom faisant les frais de la sévérité des agences de notation depuis plusieurs semaines. Les motifs invoqués sonnent comme des refrains : la capacité pour Alcatel de dégager des revenus réguliers et du cash-flow; la capacité de se tenir au calendrier de désendettement pour France Télécom. Alcatel fait les frais de « la détérioration, plus forte que prévu, des conditions de marché dans l’industrie des équipementiers en télécommunications, ainsi que la poursuite d’un manque de visibilité sur les marchés », selon SP, qui table sur une poursuite de la détérioration du marché cette année et sur une fragilité au moins jusqu’à la première moitié de 2003. SP souligne néanmoins que la situation de liquidité d’Alcatel est « adéquate » avec 4 milliards d’euros de trésorerie. Alcatel, qui a enregistré un recul de 42 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre à 4,3 milliards d’euros, table sur une perte opérationnelle pour 2002 et sur un recul de 5 % à 7 % du marché des équipements d’ici à la fin de l’année. Quant à France Télécom, si « les déclarations de l’État (actionnaire à 55 %) viennent soutenir la notation de la qualité du crédit dans la catégorie investissement », SP estime que le groupe « pourrait avoir des difficultés à refinancer sa dette, qui ne devrait pas baisser à un niveau inférieur à 70 milliards d’euros dans les 18 prochains mois ». L’opérateur espère ramener sa dette (60,7 milliards d’euros fin 2001) au pire à 58,3 milliards d’euros fin 2003 et à 49,7 milliards fin 2005. Outre les difficultés propres à la vente des 26,6 % dans l’opérateur italien Wind, les cessions programmées – participations dans STMicroelectronics et Sprint – risquent d’autre part d’être affectées par « des conditions négatives de marché ». Paradoxalement, les titres des deux groupes ont connu hier de jolies envolées en cours de séance, alors même que les précédentes dégradations de notes avaient déclenché l’ire du marché et envoyé Alcatel et France Télécom au tapis.
Journée haute en couleur hier pour le secteur des télécoms : l’agence de notation Standard and Poor’s (SP) a abaissé coup sur coup les notations d’Alcatel et de France Télécom, mais à la Bourse les titres des deux groupes enregistraient de très belles progressions. Le verdict est tombé, hier, en fin de matinée : SP a abaissé la note de la dette à long terme de...