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Actualités - CHRONOLOGIE

La galerie Emmanuel Perrotin inaugure le premier espace photo et vidéo du salon À la pointe de la création contemporaine

Emmanuel Perrotin, galeriste parisien représentant de grands noms de l’art d’aujourd’hui, parmi lesquels Damien Hirst, Mariko Mori, Maurizio Catellan et Takashi Murakami, et présent pour la première fois à Artsud, a commencé en 1985 un stage dans une galerie pour des raisons « alimentaires », autrement dit presque par hasard. Ce passionné de jeux vidéo et d’informatique trouve pourtant rapidement sa place et sa voie dans un environnement a priori inconnu : « J’ai rencontré les artistes en dressant leurs fichiers informatisés, raconte-t-il. La galerie m’a alors paru être l’espace idéal, à la frontière de tous les arts : la performance se rapproche du théâtre et la vidéo du cinéma. » La réaction d’Emmanuel Perrotin est très rapide. En 1989, il ouvre sa propre galerie dans son appartement avec le collectif d’artistes dont faisait alors partie Damien Hirst, l’artiste qui a fait scandale en 1996 en montrant à la Tate Gallery de Londres des animaux morts plongés dans du formol. La rue Louise Weiss Deuxième étape importante : la découverte des artistes japonais, entre 1991 et 1994, pour lesquels, pendant ces années, il est le seul représentant en Europe. Depuis, l’art du pays du Soleil-Levant a connu le succès fulgurant que l’on sait et Emmanuel Perrotin a inauguré en 1995 deux espaces à la rue Louise Weiss, dans le XXe arrondissement parisien. Celle-ci regroupe l’ensemble des galeries consacrées à l’art contemporain. Autant dire que le jeune galeriste de 34 ans a pignon sur rue et fait partie du cercle restreint des promoteurs de l’avant-garde créatrice, présent dans les salles de vente comme dans les Salons de renommée internationale : « Mais rien n’est plus facile pour autant, précise-t-il. La concurrence est grande puisqu’elle dépasse les frontières, tout comme l’investissement financier dans la production des travaux de mes artistes, parfois gigantesques. » Emmanuel Perrotin a pu renouer avec ses premières amours, en présentant des jeux vidéo pour le moins particuliers, à partir de la modélisation d’appartements de collectionneurs : « Tout est parfaitement réel, et le joueur croise le propriétaire des lieux mais aussi des artistes et des galeristes sur lesquels il peut tirer s’il en ressent le besoin, en utilisant l’arsenal d’armes proposé, explique-t-il en riant. La tentation est très forte, croyez-moi, et on lui résiste rarement. » Jean-Pierre Khazem, l’artiste au masque Pour sa première participation à Artsud, la galerie Emmanuel Perrotin expose trois travaux photo et vidéo de Jean-Pierre Khazem, artiste d’origine libanaise né en 1968 : Llama Project, réalisé en 2000 à partir d’images filmées et photographiées, qui montre une adolescente traversant sa vie quotidienne le visage couvert par un masque lui donnant une apparence déroutante d’adulte ; The Dummy Lesson, vidéo également produite en 2000 avec la collaboration d’Éric Duyckaerts. Ce dernier, masqué, y apparaît comme un marionnettiste manipulé par sa marionnette, son alter ego ; enfin, une série de photographies couleur montrant des hommes en costume et à têtes de lion et réalisées pour la revue The Face. Un univers où le figuratif classique prend une dimension étrange, entre le fantastique et la rêverie. Diala GEMAYEL *Artsud, Salon international d’art contemporain du Sud, hôtel Phoenicia, jusqu’à demain, entre 16h et 22h.
Emmanuel Perrotin, galeriste parisien représentant de grands noms de l’art d’aujourd’hui, parmi lesquels Damien Hirst, Mariko Mori, Maurizio Catellan et Takashi Murakami, et présent pour la première fois à Artsud, a commencé en 1985 un stage dans une galerie pour des raisons « alimentaires », autrement dit presque par hasard. Ce passionné de jeux vidéo et...