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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Irritation des milieux officiels à Beyrouth Le Liban injustement exclu des concertations interarabes

Les milieux officiels ne cachent pas leur déception à l’égard du comportement de leurs « frères » arabes qui les excluent des concertations intensives entreprises par les ministres égyptien, jordanien et saoudien des Affaires étrangères en vue de l’élaboration d’un communiqué, en réponse au discours du président américain George Bush concernant la paix au Proche-Orient. C’est à l’issue d’une réunion tenue ce matin au Caire que les ministres publieront donc un communiqué plutôt modéré au nom du sommet arabe, et ce en dépit des réactions contradictoires que l’allocution du président des États-Unis a suscitées dans le monde arabe. D’aucuns parmi les dirigeants arabes avaient certes relevé des points positifs dans la vision de George Bush. Ils avaient simplement souhaité que cette vision soit assortie d’un mécanisme et d’un calendrier d’application. Pour ce faire, une tournée du secrétaire d’État Colin Powell s’imposait dans la région. Or ce dernier n’a même pas pris l’initiative d’y dépêcher son adjoint pour le Moyen-Orient, William Burns. Des sources gouvernementales citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, comprennent que Washington boycotte Beyrouth dans ses contacts concernant la région du fait que le Liban appuie le Hezbollah dans sa lutte pour la libération des fermes de Chebaa, et qu’il refuse de considérer le parti islamiste comme une organisation terroriste. En revanche, ces sources ne comprennent pas que les États arabes excluent le Liban de leurs concertations alors que celui-ci est depuis mars dernier le président du sommet. Cette présidence est-elle donc honoraire ou effective ? Comment accepter que le Liban ne soit pas présent à la réunion que le quartette international tiendra à New York lundi prochain avec les ministres égyptien, saoudien et jordanien des Affaires étrangères ? L’absence d’un représentant libanais d’une telle réunion est d’autant moins concevable que le Liban est concerné à plusieurs titres par la question palestinienne : à titre de président du sommet d’abord. Il continue d’autre part à lutter pour la libération de son territoire, sans compter qu’il abrite sur son territoire quelque 375 000 Palestiniens depuis environ 45 ans.
Les milieux officiels ne cachent pas leur déception à l’égard du comportement de leurs « frères » arabes qui les excluent des concertations intensives entreprises par les ministres égyptien, jordanien et saoudien des Affaires étrangères en vue de l’élaboration d’un communiqué, en réponse au discours du président américain George Bush concernant la paix au...