Berry affirme que les États-Unis ne feront pas obstacle à Paris II

La réunion de Paris II a été au centre des entretiens que le chef de l’État, le président de la Chambre et le Premier ministre ont eus, mercredi, a révélé hier le président du syndicat des rédacteurs Melhem Karam, après une entrevue avec M. Nabih Berry. Le président Jacques Chirac s’en occupe comme s’il était libanais, a-t-il ajouté, citant M. Berry, et les États-Unis n’y feront pas obstacle. Venu se plaindre auprès de M. Nabih Berry de la multiplication des licenciements de rédacteurs, pigistes ou correspondants dans la presse écrite, le président du syndicat des rédacteurs a été, par contre, confirmé par le président de la Chambre dans la certitude que « le danger économique est, sans aucun doute, le plus grave qui menace en ce moment le Liban ». Plus grave que les accusations du sénateur Bob Graham, président de la commission des Renseignements du Congrès US ? Sur ce point, M. Berry a estimé que « les Américains ont pour les Arabes les yeux de Sharon », qu’ils arrivent au Liban avec des idées préconçues et qu’ils ne sont pas disposés à écouter leurs interlocuteurs, ou à apprendre d’eux quoi que ce soit. M. Berry a estimé que le danger d’une opération militaire israélienne contre le Liban est probable. « À votre question là-dessus, j’ai tendance à vouloir dire oui, a-t-il dit, nous devons nous montrer très prudents, jusqu’aux prochaines élections législatives américaines, en octobre prochain. » Le président de la Chambre a déploré le fait que le monde arabe semble incapable de se faire craindre ou de respecter des États-Unis, afirmant avoir eu raison de préconiser le report du sommet arabe de mars dernier, puisque la décision qu’il a prise a été totalement ignorée, d’abord par Ariel Sharon, ensuite par le président Bush.