Vie politique Joumblatt nie avoir, une fois de plus, « viré de bord »

Le député Walid Joumblatt poursuit sa tournée des grandes et moins grandes figures politiques, cherchant à consolider le partenariat libano-syrien. Accompagné de M. Marwan Hamadé, M. Joumblatt était hier chez le député Jean Obeid, auprès duquel il a plaidé à nouveau pour la constitution d’un large « courant modéré » qui mettrait « hors la République » les extrémistes, un peu à l’image de ce qui s’est passé en France, lors de la présidentielle, avec le désaveu de Le Pen par près de 80 % des électeurs français. Dans une nouvelle allusion au congrès de l’Union maronite mondiale qui vient de se tenir à Los Angeles, et qui a réclamé le départ de l’armée syrienne du Liban, au nom de la souveraineté et de l’indépendance, M. Joumblatt a critiqué « les voix discordantes qui se font entendre à droite ou à gauche » et leur a demandé de s’exprimer « au sein des institutions ». Niant avoir viré de bord et affirmant qu’il s’agit de sa position initiale, M. Joumblatt s’est dit attaché à l’accord de Taëf et au partenariat libano-syrien. Taëf, a-t-il ajouté, ne peut être modifié que par les institutions. Le leader druze a enfin invité le président de la République à parrainer le dialogue interne.