Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Santé - Le syndicat des hôpitaux évoque des fermetures de départements et des licenciements collectifs Début de panique dans les milieux hospitaliers

Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés a publié un communiqué, hier, laissant croire à un début de panique dans les milieux hospitaliers, même si l’on fait la part de la dramatisation négociatoire dans la présentation du problème. Privés de leurs arriérés antérieurs à 2002, malgré des promesses formelles faites par le chef du gouvernement, forcés de liquider leurs bons du Trésor à des prix prohibitifs, les hôpitaux ont accordé aux preneurs en charge publics (ministère de la Santé, mutuelle des fonctionnaires, armée et FSI) un dernier délai, expirant le 15 juillet, pour régler le total de leurs arriérés. À défaut, les hôpitaux privés ont affirmé qu’ils vont devoir fermer, « comme première étape vers une fermeture défintive », certains services de santé coûteux, avec ce qu’une telle perspective laisse prévoir comme licenciements collectifs. Par ailleurs, les hôpitaux semblent avoir des difficultés à liquider leurs bons du Trésor et ont pressé l’État d’intervenir auprès des banques afin qu’elles acceptent ces bons. Les hôpitaux exigent aussi des preneurs en charge publics de trouver au plus vite le moyen de régler leurs arriérés pour les six premiers mois de 2002. Ils notent aussi que le règlement en bons du Trésor est moins rentable que prévu, et que s’ils déduisent du montant nominal ce qu’ils paient ou ont payé en commission bancaire, intérêts et autres escomptes, ils sont perdants. On rappelle que les représentants des hôpitaux privés, reçus le 23 mai dernier par le Premier ministre, en présence du ministre des Finances Fouad Siniora, ont obtenu l’assurance que les arriérés de 2001 seront payés avant le 10 juin, pour 25 % en argent liquide et pour 75 % en bons du Trésor. À ce jour, seule une petite partie de ces promesses a été tenue. Les hôpitaux privés évaluent à plusieurs millions de dollars les arriérés que l’État leur doit, tous départements confondus. Polémique Frangié-Salamé Notons, en marge de ce communiqué, que le ministre de la Santé, Sleiman Frangié, s’est élevé hier contre une pointe lancée par son collègue de la Culture, Ghassan Salamé, concernant le projet d’unification de la base de données des preneurs en charge publics mis en route par M. Frangié. M. Salamé avait comparé le trinôme ministère de la Santé-Caisse de la sécurité sociale-Mutuelle des fonctionnaires à un « triangle des Bermudes » où se perdent les finances publiques. M. Frangié lui a rappelé qu’il avait approuvé la création de cette base de données en Conseil des ministres. Le député du Liban-Nord en a profité pour lancer, lui aussi, une pointe à son collègue, en affirmant qu’il fait mieux que le « triangle des Bermudes », en étant, tout à la fois, « dans le gouvernement et à Kornet Chehwane ». Dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes des formations médicales, futurs médecins, dentistes, pharmaciens et infirmiers, et prenant la défense des pauvres qui, à son avis, sont exclus du contrat social, M. Salamé avait déclaré : « Comme vous, je lis les journaux et je sais que les hôpitaux crient de ne pas être payés et cela rejaillit infailliblement sur ceux qui y travaillent. Nous traversons en effet une phase délicate de nos finances publiques où la démagogie n’est pas la meilleure des inspiratrices. Le gouvernement pourra un jour débourser ce qu’il doit aux hôpitaux et dispensaires, mais une réforme du secteur me paraît du domaine de l’urgence. Un vrai triangle des Bermudes, composé du ministère de la Santé, de la Caisse de la sécurité sociale et de la Mutuelle des fonctionnaires, fait échouer les deniers de l’État comme les navires sur le triangle connu. »
Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés a publié un communiqué, hier, laissant croire à un début de panique dans les milieux hospitaliers, même si l’on fait la part de la dramatisation négociatoire dans la présentation du problème. Privés de leurs arriérés antérieurs à 2002, malgré des promesses formelles faites par le chef du gouvernement, forcés de...