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Actualités - CHRONOLOGIE

Plan de paix US - Le président de la République a rencontré hier son homologue slovaque Lahoud : Le discours de Bush traduit une « opinion personnelle »(PHOTO)

Le discours sur le Proche-Orient prononcé lundi par George W. Bush n’est pas un plan de paix. Il traduit une « opinion personnelle » du président américain, a estimé le chef de l’État, le général Émile Lahoud, au terme d’un entretien avec son homologue slovaque Rudolf Schuster, hier à Bratislava. « Le président Bush a présenté son opinion personnelle, sa propre vision», a-t-il notamment déclaré au sujet de l’appel de M. Bush à l’adresse des Palestiniens. Le Liban préfère une solution issue des « négociations autour d’une table ronde », a ajouté le président Lahoud, arrivé le même jour pour une visite d’État en Slovaquie. À l’occasion de ces pourparlers, il s’agira notamment d’« examiner la façon dont il faudra appliquer les résolutions des Nations unies concernant cette région », a-t-il précisé tout en soulignant que l’application de ces résolutions offre « l’unique solution du conflit au Proche-Orient ». Selon M. Lahoud, il est nécessaire dans ce cadre de « mettre fin aux souffrances des Palestiniens ». « La violence ne résout rien », a-t-il encore affirmé à cette occasion avant de se dire « toujours optimsite » quant aux chances de parvenir à un règlement de la crise. « Mais il faut aller vite en besogne car, si les choses continuent à évoluer dans ce sens, le prix à payer sera très élevé, non seulement pour chacun de nous dans la région, mais sans doute aussi pour le monde entier », a déclaré M. Lahoud. En réponse aux questions des journalistes, lors d’une conférence de presse conjointe donnée avec son homologue slovaque, le chef de l’État a souligné que quelles que soient les pressions exercées sur le Liban, celui-ci « n’acceptera pas moins que l’application des résolutions des Nations unies, sinon, que pourraient faire les petits pays comme le Liban s’ils ne parviennent pas à obtenir gain de cause par le biais de l’Onu ? » s’est-il demandé. Et de poursuivre : « Je voudrais dire simplement qu’on n’a pas le droit de prendre comme prétexte les attentats du 11 septembre – que nous avons condamnés et auxquels nous sommes opposés à 100 % – pour justifier la non-application des résolutions onusiennes. » Il a ajouté dans ce sens qu’« une politique imposée par la force, sous prétexte de combattre le terrorisme, est inacceptable ». De son côté, M. Schuster a également dénoncé toute forme de violence, notamment celle qui frappe la population civile, avant d’exprimer l’intérêt de son pays pour une coopération avec le Liban, en particulier sur le plan de l’économie, des sciences, de l’enseignement et de la culture. Le Liban représente pour la Slovaquie et l’ensemble de l’Europe centrale une « porte du monde arabe », a estimé M. Schuster. Celui-ci a en outre indiqué qu’il avait demandé à son homologue l’appui du Liban à la candidature de la Slovaquie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu pour 2006-2007, la Slovaquie étant disposée à accorder son soutien à la candidature du Liban pour 2010-2011. Par ailleurs, M. Schuster a souhaité que Beyrouth nomme un consul honoraire à Bratislava, tout en se disant très satisfait des prestations du consul de la Slovaquie à Beyrouth, Roy Samaha. Arrivé hier matin à Bratislava, le président Lahoud, accompagné de son épouse Andrée, a été reçu par son homologue avec les honneurs militaires au palais Grassalkovic, siège du chef de l’État slovaque. Au terme de la cérémonie officielle, il a planté un « chêne d’amitié » dans le jardin du palais présidentiel. Également accompagné du vice-président du Conseil, Issam Farès, et du chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, M. Lahoud s’est entretenu le même jour avec le Premier ministre Mikulas Dzurinda et le chef du Conseil national (Parlement) Jozef Migas. Après un dernier entretien ce matin avec M. Schuster, le président Lahoud quittera la Slovaquie pour la République tchèque voisine où il rencontrera successivement le chef de l’État puis le Premier ministre tchèques. Il doit regagner Beyrouth vendredi.
Le discours sur le Proche-Orient prononcé lundi par George W. Bush n’est pas un plan de paix. Il traduit une « opinion personnelle » du président américain, a estimé le chef de l’État, le général Émile Lahoud, au terme d’un entretien avec son homologue slovaque Rudolf Schuster, hier à Bratislava. « Le président Bush a présenté son opinion personnelle, sa propre...