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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire -Barrage de Chabrouh - Cellis présente un recours contre l’État devant la CNUDCI, Dumez-GTM dénonce l’attitude de Beydoun Deux firmes françaises se heurtent au gouvernement dans un climat de crise

En l’espace d’une semaine, deux firmes françaises se sont heurtées au gouvernement, assombrissant un climat économique général déjà peu favorable, selon des experts cités par l’AFP. La société de téléphonie mobile, Cellis, dont le contrat a été résilié par l’État, a présenté hier un recours contre le gouvernement devant une société spécialisée de l’Onu, basée à Genève, et le groupe franco-libanais Dumez-GTM (Vinci)-Moawad-Eddé proteste contre la décision du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, de suspendre l’adjudication qu’il avait remportée pour la construction du barrage de Chabrouh dans le Kesrouan. Cellis, qui est contrôlée à 67 % par France Télécom, et l’un des plus grands investisseurs étrangers au Liban, a décidé d’attaquer le gouvernement qui s’apprête à l’exproprier, devant la Commission des Nations unies pour le droit du commerce international (CNUDCI) pour atteinte à la convention franco-libanaise de 1999 sur la protection mutuelle des investissements. Le différend entre le Liban et Cellis sera soumis à l’arbitrage d’un tribunal ad hoc établi conformément aux règles définies par la CNUDCI. Rappelons que Cellis avait reçu jeudi du ministère des Télécommunications une lettre l’informant qu’il serait mis fin à son contrat dans la téléphonie mobile au 31 août. La lettre suit l’adoption, le 30 mai, d’une loi prévoyant le lancement d’appels d’offres internationaux pour l’octroi de licences à des sociétés qui hériteraient des deux réseaux GSM et l’expropriation des deux opérateurs actuels, en conflit avec le gouvernement. Celui-ci réclame à Cellis et à LibanCell quelque 600 millions dollars d’arriérés, un chiffre contesté par les deux firmes qui ont déjà attaqué l’État libanais devant le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale (CCI) basée à Paris. « Quelle qu’en soit l’issue, la bataille juridique portera atteinte au climat des affaires, déjà très mauvais du fait de la crise économique qui sévit depuis 1998 », a estimé, sous réserve de l’anonymat, un expert étranger cité par l’AFP. Pour ce qui est de Dumez-GTM (Vinci), elle est en passe de perdre un contrat de 44 millions de dollars, conclu avec le Liban, bien qu’elle eût remporté l’appel d’offres pour la construction du barrage de Chabrouh, au sein d’un consortium formé avec la société libanaise Moawad-Eddé. Dans un communiqué diffusé jeudi, le consortium a affirmé « refuser catégoriquement la demande arbitraire et illégale du ministre (de l’Énergie et de l’Eau) de réduire nos prix ou de rééchelonner les paiements ». La commission de gestion des adjudications avait, rappelle-t-on, confié le 4 mars dernier les travaux du barrage au consortium qui avait présenté l’offre la moins chère pour édifier le barrage de Chabrouh. La Cour des comptes avait entériné cette décision le 21 mai. Mais le ministre de l’Énergie et de l’Eau avait cependant demandé à la mi-juin que le consortium baisse son prix de 4,5 millions de dollars. En attendant, la pose de la première pierre, prévue la semaine dernière, a été reportée, suscitant la réprobation des députés du Kesrouan. L’un d’eux, Neematallah Abi Nasr, a dénoncé les tergiversations du ministre, l’accusant d’avoir voulu privilégier une société syrienne, Rima, pourtant éliminée de la compétition. Cette société est le maître d’œuvre du barrage de Zeizoun, dans le nord de la Syrie dont l’effondrement le 4 juin a fait au moins 22 morts. Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier, M. Roucheid Khazen, ancien député, a pour sa part considéré que le report de la pose de la première pierre « n’a rien à voir avec des questions d’ordre confessionnel ou régional, mais s’inscrit dans le cadre de tiraillements politiques entre ceux qui veulent exécuter ce projet et ceux qui s’y opposent ». Il a exprimé le souhait d’une intervention des trois pôles du pouvoir pour « mettre fin aux rumeurs », afirmant que les informations selon lesquelles les autorités souhaitent confier les travaux à une société syrienne sont infondées.
En l’espace d’une semaine, deux firmes françaises se sont heurtées au gouvernement, assombrissant un climat économique général déjà peu favorable, selon des experts cités par l’AFP. La société de téléphonie mobile, Cellis, dont le contrat a été résilié par l’État, a présenté hier un recours contre le gouvernement devant une société spécialisée de l’Onu,...