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Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Beyrouth poursuit sa contre-offensive diplomatique Le Liban accuse Israël de masser des renforts à la frontière(photo)

Le Liban a poursuivi hier sa contre-offensive diplomatique destinée à riposter aux accusations lancées par Israël ces jours derniers au sujet notamment de la présence de membres de l’organisation terroriste el-Qaëda sur le territoire libanais et d’un transfert d’armes et de missiles iraniens au Hezbollah. Lors de nouvelles rencontres avec des diplomates étrangers au palais Bustros, le ministre des Affaires étrangères a accusé Israël d’avoir dépêché des renforts militaires à la frontière. Jeudi, M. Hammoud avait entamé la riposte diplomatique libanaise, ordonnée par le chef de l’État, Émile Lahoud, en convoquant les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) à qui il a fait part de l’inquiétude de Beyrouth face aux menaces israéliennes d’une opération militaire de grande envergure contre le Liban et la Syrie. Hier, lors d’une conférence de presse au palais Bustros, M. Hammoud a indiqué avoir poursuivi ses démarches en rencontrant au ministère les représentants des pays arabes accrédités à Beyrouth. « Je les ai tenus au courant des menaces israéliennes et aussi des renforts que nous avons pu observer à la frontière méridionale », a déclaré M. Hammoud, ajoutant avoir prié les diplomates arabes de transmettre à leurs gouvernements la demande du Liban d’une action pressante en sa faveur, notamment par le biais de démarches « auprès de toutes les forces agissantes sur le plan international, tant aux Nations unies qu’en dehors de cette instance, et cela dans le but de dissuader Israël » de mettre ses menaces à exécution. Le ministre a ajouté qu’il s’était également entretenu avec des représentants des divers groupes régionaux européens, asiatiques, américains et africains pour leur demander des initiatives similaires. De plus, a-t-il poursuivi, le ministère entreprend actuellement des contacts avec les membres du corps diplomatique accrédités à Beyrouth pour leur organiser une tournée sur le terrain dans la région frontalière « dans le but de leur prouver que les allégations israéliennes sont fabriquées et qu’elles ne visent qu’à créer un climat de peur non seulement aux portes de la saison touristique, mais aussi face à la politique libanaise visant à attirer les investissements ». M. Hammoud a, en outre, indiqué que la délégation permanente du Liban à l’Onu a notifié le Conseil de sécurité et le secrétaire général des Nations unies de la position libanaise, ajoutant qu’il s’attendait « dans les prochaines heures » à une action à ce propos au Palais de verre. Réaffirmant que le Liban est « attaché à la paix et la sécurité internationales », il a estimé que par ses agissements, Israël « chercherait peut-être à faire pression et créer une ambiance de troubles face au projet de conférence internationale de paix, parce que l’État hébreu sait que si une telle conférence est tenue, elle ne peut être fondée que sur les résolutions internationales ». Interrogé par les journalistes sur le point de savoir si les autorités libanaises avaient contacté la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) pour confirmer l’existence de renforts israéliens à la frontière, M. Hammoud a répondu : « Les contacts que nous effectuons englobent diverses parties. Nous avons aussi nos propres centres d’observation. D’autre part, vous savez qu’Israël a appelé hier (jeudi) une partie de ses réservistes. Certes, cela peut n’avoir aucun rapport avec le Liban et être plutôt lié à ce qui passe dans les territoires palestiniens, mais il nous faut faire toujours preuve de vigilance. » De son côté, le porte-parole de la Finul, Timor Goksel, a assuré, dans une déclaration à la presse, qu’il n’y avait pour l’heure « aucun changement sur le terrain, que ce soit dans les zones de déploiement de la Finul ou dans les secteurs qu’elle observe ». Démentant ainsi de manière implicite les affirmations sur l’existence de renforts israéliens, M. Goksel a tout de même ajouté que la force onusienne poursuivait ses patrouilles dans la région frontalière et qu’elle n’écartait aucune éventualité. Par ailleurs, M. Hammoud a reçu hier, pour la seconde journée consécutive, l’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, qui lui a remis un message de son homologue russe Egor Ivanov portant sur la situation au Proche-Orient. M. Bolotine a indiqué que son pays entreprenait des démarches auprès de « toutes les parties afin d’empêcher toute escalade entre le Liban et Israël ». Tout en qualifiant la situation d’« inquiétante », il a souligné qu’il ne s’attendait pas à une frappe militaire.
Le Liban a poursuivi hier sa contre-offensive diplomatique destinée à riposter aux accusations lancées par Israël ces jours derniers au sujet notamment de la présence de membres de l’organisation terroriste el-Qaëda sur le territoire libanais et d’un transfert d’armes et de missiles iraniens au Hezbollah. Lors de nouvelles rencontres avec des diplomates étrangers au palais...