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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Le Premier ministre poursuit ses entretiens à Londres Hariri : Il faut cesser de traiter les Palestiniens comme un peuple mineur

Au deuxième jour de sa visite officielle à Londres, le Premier ministre Rafic Hariri a conféré hier avec l’archevêque de Canterbury, Mgr George Carey, le maire de Londres, Alderman Michael Oliver, et le leader du Parti libéral démocratique, Charles Kennedy. Ces rencontres ont eu lieu en présence des membres de la délégation accompagnant M. Hariri, les ministres Mahmoud Hammoud, Fouad Siniora et Ghassan Salamé. Le Premier ministre a, d’autre part, tenu une réunion avec les membres de la communauté arabe établis à Londres et plusieurs hommes d’affaires britanniques. Le chef du gouvernement a improvisé à cette occasion une allocution dans laquelle il a effectué un large tour d’horizon de la conjoncture au Proche-Orient et des développements en cours sur la scène libanaise. Commentant, d’entrée de jeu, le dernier attentat commis hier matin à Jérusalem – et qui a fait une vingtaine de tués –, M. Hariri a notamment déclaré qu’il faudrait chercher à comprendre les causes profondes des attentats-suicide. Soulignant le caractère inefficace et irrationnel de la clôture de sécurité qu’Israël construit actuellement afin de séparer les territoires palestiniens du territoire israélien, M. Hariri a affirmé que la seule solution possible à l’impasse actuelle dans la région réside dans le respect des résolutions internationales. « Sur le plan pratique, a précisé le Premier ministre, le monde devrait reconnaître immédiatement un État palestinien édifié sur tous les territoires palestiniens occupés en 1967. Les négociations doivent être menées sur base des résolutions 242 et 338 (de l’Onu). Il faut cesser de traiter les Palestiniens comme un peuple mineur. On ne peut pas se comporter avec eux comme s’il s’agissait d’un peuple qui doit faire ses preuves et agir convenablement. L’accord d’Oslo est basé sur cette conception selon laquelle les Palestiniens doivent apporter la preuve qu’ils font partie de la communauté internationale. » Évoquant les derniers attentats-suicide en Israël, M. Hariri a déclaré : « Nous avons vu à la télévision une mère envoyant son fils effectuer une opération-suicide. Est-il concevable de voir une mère envoyer son fils à la mort ? Nous devons nous poser la question (pour comprendre ce phénomène). Cette mère a abouti à la conclusion qu’il n’y a plus de différence entre la vie et la mort, voire même que la mort est préférable à la vie. Elle estime sans doute qu’en sacrifiant l’un de ses enfants, les autres pourraient mener une vie meilleure. Cela illustre à quel point les Palestiniens sont désespérés. Ils ne voient pas le bout du tunnel. En tant que père, je ne peux pas comprendre qu’on puisse inciter ses enfants à agir comme le font les Palestiniens. Par contre, je comprends le fait que les Palestiniens ont le sentiment qu’ils sont dans une impasse. » Le chef du gouvernement a, d’autre part, affirmé que le Liban est déterminé à maintenir des relations étroites avec les États-Unis « même si nous ne sommes pas d’accord à cent pour cent avec la politique américaine ». Interrogé, par ailleurs, sur la situation au plan local, M. Hariri a souligné que le taux de croissance au Liban devrait atteindre cette année entre 2,5 et 3 pour cent. En conclusion, le Premier ministre a souligné que la signature de l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne permettra au Liban d’accroître ses exportations vers l’Europe.
Au deuxième jour de sa visite officielle à Londres, le Premier ministre Rafic Hariri a conféré hier avec l’archevêque de Canterbury, Mgr George Carey, le maire de Londres, Alderman Michael Oliver, et le leader du Parti libéral démocratique, Charles Kennedy. Ces rencontres ont eu lieu en présence des membres de la délégation accompagnant M. Hariri, les ministres Mahmoud Hammoud, Fouad...