HOMMAGE - Al-Manar honore l’ancien ministre à la suite d’une série d’émissions sur le sionisme Michel Eddé, « un partenaire dans la libération »(photo)

Après une série d’émissions, sous le titre « Le sionisme au microscope », qui ont permis aux téléspectateurs d’al-Manar de mieux connaître Israël, son histoire et ses visées, la chaîne du Hezbollah a choisi, hier, de rendre hommage à l’ancien ministre Michel Eddé, qui, avec le présentateur-concepteur, Anouar Najm, a animé ces émissions. En présence de nombreuses personnalités, dont le ministre Bahige Tabbarah, représentant le chef de l’État, M. Sami Khatib, représentant le président de la Chambre, et M. Bassem Yamout, représentant le président du Conseil, le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, et le PDG d’al-Manar, Nayef Krayem, ont rendu un vibrant hommage à M. Eddé, saluant « ce partenaire dans la libération et ce chrétien maronite qui a mis son savoir et sa foi au service de la lutte contre la propagande sioniste ». « Le premier hommage doit aller à la chaîne al-Manar qui a compris l’importance de mener la bataille de la résistance et de la libération sur le front de l’information, alors que sur le terrain, des hommes valeureux se précipitaient héroïquement pour devenir des martyrs. » C’est un Michel Eddé tout ému qui a tenu ces propos, dans un discours de remerciement qui couronne en quelque sorte les émissions qu’il a animées, pendant plusieurs mois, avec le présentateur Anouar Najm, sur la chaîne du Hezbollah, dans une tentative de décortiquer le sionisme. L’idée maîtresse était d’apprendre aux Libanais à connaître leur ennemi, le sionisme. Inlassablement, pendant plusieurs mois, Michel Eddé a expliqué aux téléspectateurs, à travers les questions du présentateur, toute la structure, la pensée et les agissements du sionisme. Hier, au siège de l’Ordre de la presse, le PDG d’al-Manar, Nayef Krayem, et toute l’équipe de la télévision lui ont rendu un émouvant hommage, le qualifiant de « partenaire dans la libération » et insistant sur sa maronité et son christianisme mis au service de la lutte contre la propagande sioniste. Le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki a salué en termes flatteurs l’érudition de M. Eddé et la solidité de ses convictions, qui lui permettent depuis des années de chercher à révéler la vraie nature du sionisme, comprenant avant tout le monde l’importance de la guerre médiatique. Nayef Krayem a ensuite pris la parole pour remercier M. Eddé de sa contribution à la libération à travers ses connaissances du sionisme qui ont permis de dévoiler aux yeux du monde la capacité de ce mouvement à déformer les vérités et l’histoire. Mais le plus émouvant était encore le poème qu’Anouar Najm a dédié à son invité, qui « par la justesse de ses points de vue et la précision de ses connaissances », lui a permis d’en savoir beaucoup plus sur l’ennemi sioniste. Face à ces discours flatteurs, prononcés devant des personnalités venues d’horizons différents – comme le ministre Pierre Hélou, les anciens présidents Hussein Husseini et Sélim Hoss, le responsable de l’orientation au sein de l’armée, les députés Samir Azar, Mohammed Kabbani, Atef Majdalani, Nazem Khoury, Ali Khalil, Mohammed Fneiche, Abbas Hachem, le brigadier Élias Farhat, le bâtonnier Raymond Chédid, le conseiller pour la communication auprès de la présidence de la République, Rafic Chélala… – Michel Eddé a exprimé son émotion d’être ainsi honoré, tout en rappelant l’importance du rôle des médias dans la guerre contre le sionisme. Il a ainsi salué le savoir-faire d’al-Manar, surtout face à un ennemi « comme les sionistes, dont l’arme la plus puissante reste leur capacité à déformer la réalité, à falsifier l’histoire et à inonder les esprits de fausses vérités, de manière à faire des lavages de cerveau systématiques dans le monde entier. C’est d’autant plus important que nous vivons une époque où toute victoire sur cet ennemi raciste et oppresseur reste conditionnée par notre capacité à le dénuder et à dévoiler ses secrets aux yeux du monde ». Pour M. Eddé, le sionisme poursuit aujourd’hui sa falsification systématique de l’histoire en poussant le monde entier à adopter ses vues sur la guerre de libération que mène le peuple palestinien, en qualifiant celle-ci de terrorisme. « Ce qui se passe aujourd’hui dans les territoires palestiniens occupés est une véritable guérilla contre l’occupation israélienne, à l’instar de celle menée par la double résistance nationale et islamique contre l’occupant israélien à partir de 1982 au Liban qui a fini par le chasser le 25 mai 2000. » À cet égard, l’ancien ministre rappelle qu’Israël avait pourtant signé en 1996, aux côtés des États-Unis, un accord connu sous le nom d’« arrangement d’avril », dans lequel il reconnaît expressément le droit de la résistance contre l’occupant israélien, légitimant ainsi ses opérations dans les territoires libanais occupés. « Pourquoi, dans ce cas, le sionisme mobilise-t-il aujourd’hui le monde entier pour qualifier la résistance palestinienne de terrorisme et priver ainsi ce peuple bafoué, opprimé, de ce droit sacré ? La réponse est claire : parce que l’intifada a frappé l’entité sioniste et a transformé l’impasse israélienne en crise existentielle. » Pour M. Eddé, la résistance du Liban ainsi que celle du peuple palestinien contribuent à libérer le monde des tentatives sionistes de tuer sa conscience, son esprit et ses valeurs. Il relève à cet égard que, désormais, des intellectuels israéliens, dont un professeur académicien à l’université de Tel-Aviv, reconnaissent que le Hezbollah est une formation de guérilla exemplaire, dont le but était de chasser l’occupant israélien hors du Liban. En conclusion, M. Eddé a exprimé sa satisfaction de voir que la destruction du mur de propagande a commencé, grâce à certaines chaînes de télévision par satellite, à leur tête al-Manar et les responsables de la chaîne ont précisé que si la télévision pouvait remplir ce rôle, c’est bien grâce à des personnes comme Michel Eddé, féroces dans leurs convictions, solides dans leurs connaissances et sincères dans leur engagement.