Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Ouverture hier à Beyrouth du Congrès pour la défense de la cause palestinienne Berry : La plupart des Parlements arabo-musulmans, un paravent de démocratie(photo)

Le premier Congrès des parlementaires pour la défense de la cause palestinienne, a été inauguré hier à l’hôtel Méridien par le n° 2 de l’État, Nabih Berry, en présence, notamment, du président de la délégation parlementaire iranienne, le député Ali Akbar Mohtachemi, ainsi que du secrétaire général du Hezbollah, et invité d’honneur du Congrès, sayyed Hassan Nasrallah. Prenant en premier la parole, le président de la Chambre a commencé par poser une sorte d’axiome : « Le terrorisme israélien n’a laissé qu’un seul choix aux martyrs palestiniens : le sacrifice et la résistance ». Un axiome qu’il a ensuite développé par une série de questions portant toutes sur une évidence : « Les mots ne sont certainement pas suffisants. » Pour, entre autres, faire face au terrorisme israélien, « le summum du terrorisme d’État », pour mettre un terme « aux bains de sang et aux massacres » dont sont victimes les Palestiniens. Pour que cessent « ces génocides qui ont transformé les villes, les villages et les camps palestiniens en camps de concentration ». Nabih Berry a ensuite fermement regretté que toutes les organisations arabo-musulmanes, tous les États, soient incapables, depuis cinquante-cinq ans, d’adopter une position « qui soit à la hauteur » de la cause palestinienne. « Un fossé nous sépare du pouvoir, et la plupart des Parlements arabo-musulmans ne sont qu’un paravent de démocratie pour les dirigeants », a asséné le président de la Chambre. Il a ensuite appelé les participants à adopter des décisions « exceptionnelles », résumant en treize points l’action à mener. Il a notamment appelé à faire toute la lumière sur « les crimes de guerre israéliens », à dévoiler « le projet israélien qui a voulu mettre sur pied une entité pour un peuple sans terre sur les terres de Palestine », à refuser « toute implantation de colonies, toute annexion ou toute judaïsation, en Palestine, sur le Golan syrien ou dans les territoires libanais toujours occupés ». Il a ensuite souhaité le retour « d’une politique de défense arabe commune », et la mise en œuvre « d’une structure sécuritaire arabo-musulmane commune », qui garantirait la réduction des tensions « arabo-arabes et islamo-musulmanes ». Proposant de donner la part belle à la diplomatie parlementaire qui exercerait de fortes pressions pour mettre un terme « à la politique des deux poids, deux mesures ». Et après avoir violemment condamné la conception sharonienne de la clôture défensive et du terrorisme palestinien, évoquant même « le plus important transfert de peuple palestinien », qui se poursuivrait par un retournement contre le Liban et la Syrie, Nabih Berry a conclu en assurant que l’élargissement de la troïka « dorée » libano-syro-iranienne, « qui a permis la victoire du Liban », à des forces politiques, parlementaires, partisanes et syndicales à l’échelle de la planète, permettrait « la victoire du peuple palestinien ». Après Nabih Berry, c’était au tour d’Ali Akbar Mohtachemi de prendre la parole. Estimant que les Palestiniens n’ont plus, pour se défendre, « qu’un droit naturel : les opérations-suicide », il a déploré le fait que les gouvernements « n’aient pas été à la hauteur de leurs responsabilités », en ce qui concerne le peuple palestinien. Évoquant les tortures subies par les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, et la nécessité d’alerter, à ce sujet, l’opinion publique. S’étonnant de voir certains gouvernements arabes estimer que la récupération par les Palestiniens de leurs droits « ne peut avoir lieu que si l’on supplie les États-Unis ou que l’on s’y réfugie. Alors que l’on ne peut pas dissocier les membres de l’Administration US des crimes israéliens : ils en sont, même, les complices. Et les bourreaux », a accusé Ali Mohtachemi. Quant à Hassan Nasrallah, il a estimé que la politique de la clôture de défense (murs de béton et barbelés en Cisjordanie) a prouvé, « sur le terrain et au côté des discours, l’échec de toutes les politiques et de toutes les mesures sionistes visant à frapper la résistance et à la démanteler en Palestine ». En donnant comme exemple l’attentat meurtrier hier matin à Jérusalem. « Les résistants palestiniens devront cibler les colonies et les colons de 1967. Les murs de béton seront, pour ces colons, les murs de l’enfer », a prédit le secrétaire général du Hezbollah. Pour lequel Israël fait face, aujourd’hui, « à une crise historique, comme il n’en a jamais vu depuis sa création. L’intifada ne connaît pas de crise. Les Palestiniens offrent des sacrifices naturels. Moi, j’accuse ceux qui prétendent aider le peuple palestinien, mais qui, en réalité, offrent à Israël la possibilité d’échapper à la poigne palestinienne », a-t-il indiqué. Soulignant que l’ère des menaces « distribuées à droite et à gauche par Israël » à l’Iran, à la Syrie, au Liban et aux Palestiniens « est finie ». Et accusant la diplomatie américaine de redoubler d’efforts contre le Hezbollah alors qu’elle ne bouge pas d’un pouce, selon lui, lorsqu’Israël multiplie ses agressions, et entraîne avec elle l’Union européenne. Avant de conclure en soulignant que les peuples arabes « parient aujourd’hui sur les positions de plus en plus fermes de Sharon, plutôt que de parier sur les prises de position arabes ». Et en appelant « au retour des Israéliens à leurs pays d’origine, pour que puisse voir le jour, du fleuve jusqu’à la mer, l’État palestinien ».
Le premier Congrès des parlementaires pour la défense de la cause palestinienne, a été inauguré hier à l’hôtel Méridien par le n° 2 de l’État, Nabih Berry, en présence, notamment, du président de la délégation parlementaire iranienne, le député Ali Akbar Mohtachemi, ainsi que du secrétaire général du Hezbollah, et invité d’honneur du Congrès, sayyed Hassan Nasrallah....