Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Cellulaire - La bataille multilatérale fait de nouveau rage Suspensif, le recours devant le Conseil constitutionnel pourrait torpiller le plan de privatisation

Même éventuellement débouté, le recours devant le Conseil constitutionnel présenté par un groupe de députés risque de torpiller en définitive le plan de privatisation du cellulaire. Car cette procédure, suspensive, pourrait faire voler en éclats la date-butoir du 31 août prochain. De plus, la Chambre a retardé l’adoption du nouveau code des télécommunications. Et Cellis confirme, dans une conférence de presse, son intention de réclamer l’arbitrage des tribunaux dans son conflit avec l’État qui a rompu unilatéralement le contrat d’exploitation du réseau. Laquelle exploitation devrait revenir à l’État à la fin du mois prochain, en cas d’avortement de l’opération d’adjudication internationale. L’initiative des parlementaires contestataires, dont font partie les présidents Hussein Husseini et Omar Karamé, gèle donc tout le processus. Tout le monde attend pour voir ce qu’il va advenir. Les députés intéressés précisent qu’ils ont esté parce qu’à leur avis, le chef du gouvernement s’est arrangé pour contourner l’arrangement de base élaboré par le président de la Chambre afin de mettre un terme au conflit opposant les deux têtes de l’Exécutif. Selon eux, M. Rafic Hariri n’a qu’une envie : garder les deux compagnies récusées, Cellis et LibanCell, en activité. Après avoir cependant amélioré les conditions financières en faveur du Trésor. Mais sans plus songer à privatiser comme il l’avait promis au FMI lors de sa dernière visite à Washington. Dans le même sens, il se répète à Beyrouth que durant son passage à Londres. Hariri a eu des contacts déterminés. Au cours desquels, selon des sources informées, il aurait indiqué que son gouvernement ferait tout pour parvenir à un accord à l’amiable avec les deux compagnies. Faute de quoi, il accepterait le jugement des tribunaux d’instance. Sous-entendu : le Trésor en pâtirait, parce qu’il faudrait verser aux deux contractuels les énormes indemnités qu’ils réclament. Tout cela signifie clairement que le président du Conseil ne souhaite pas voir débarquer de nouveaux traitants, après adjudications. Si une telle approche devait se confirmer, elle entraînerait sans doute une reprise des hostilités entre les dirigeants. Bien que, selon les mêmes sources, M. Hariri espère ponctionner désormais quelque 800 millions de dollars par an aux deux compagnies sortantes-rentrantes. Un montant préférable, de l’avis de professionnels avertis, à ce que pourrait apporter la privatisation prévue par voie d’adjudication. Toujours est-il que le ministre des Télécoms, M. Jean-Louis Cardahi, s’étonne de tout ce bruitage, ainsi que du retard apporté dans l’adoption du code concernant son département. Il estime que la situation actuelle laisse présager une reprise de la crise. Et il répète qu’à la fin du mois prochain, le droit des deux compagnies doit expirer pour revenir à l’État. Il rappelle qu’il avait proposé un scénario de dégagement basé sur la création d’une institution autonome chargée de gérer les télécoms, cellulaire en tête. Mais que cet arrangement avait été refusé par M. Hariri, tout comme d’ailleurs l’idée d’une société par actions. M. Cardahi a l’intention, disent ses proches, de tenir sous peu une conférence de presse, pour éclairer l’opinion sur ce qui se passe. En coulisses. Pour tout dire, la privatisation est apparemment en train de passer à la trappe. Paradoxalement, avec l’aide des députés qui recourent au Conseil constitutionnel pour contrer M. Hariri. Philippe ABI-AKL
Même éventuellement débouté, le recours devant le Conseil constitutionnel présenté par un groupe de députés risque de torpiller en définitive le plan de privatisation du cellulaire. Car cette procédure, suspensive, pourrait faire voler en éclats la date-butoir du 31 août prochain. De plus, la Chambre a retardé l’adoption du nouveau code des télécommunications. Et Cellis confirme,...