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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Le chef de l’État critique les campagnes médiatiques durant la partielle du Metn La signature de l’accord Liban-UE, une « grande réalisation », affirme Lahoud

Le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est félicité hier de la signature lundi, au Luxembourg, de l’accord de partenariat Liban-Union européenne, un acte qu’il a qualifié de « grande réalisation ». Dans le cadre d’un entretien avec le président du syndicat des journalistes, Melhem Karam, le chef de l’État a estimé que cet acte, « en préparation depuis plusieurs années, renforce les liens historiques d’amitié entre le Liban et les pays européens, consacre les relations politiques, économiques et culturelles et ouvre grand la voie au libre-échange commercial ». Des propos rapportés par M. Karam dans une conférence de presse à l’issue de la rencontre. Le général Lahoud a également estimé que l’accord Liban-UE « place le Liban face à ses responsabilités, afin qu’il remplisse le rôle qu’il lui est demandé d’assumer au niveau de la compétition légitime, de l’amélioration de la production et de la nature des services libanais, et du respect des critères qui élèveront la qualité des produits libanais ». « D’autant plus que le Liban n’est pas seul : plusieurs autres pays sont liés par l’accord de partenariat, et il lui incombe par conséquent d’être fin prêt. Il s’agit là d’une responsabilité commune du secteur privé et du secteur public libanais », a-t-il poursuivi. Le président Lahoud a par ailleurs indiqué que la privatisation devrait « donner un coup de fouet à l’économie libanaise et réduire le déficit budgétaire ». « Ses répercussions seront équivalentes aux besoins du Liban et à la valeur des services qui seront privatisés, à condition que le processus soit effectué dans la transparence et en fonction de l’intérêt national », ce qui suppose notamment que les droits de l’État et les ressources du Trésor soient préservés, a ajouté M. Karam, citant le président Lahoud. « Les fonds publics appartiennent à l’État et personne ne peut se les approprier, quelles que soient ses motivations », a-t-il également dit. Concernant la question du téléphone cellulaire, le chef de l’État a mis l’accent sur le fait que « la loi votée par la Chambre des députés et les délais qu’elle prévoit seront respectés et appliqués. Si l’une des parties a des réserves ou des revendications, il revient aux organes judiciaires concernés de trancher en fonction des procédures établies ». Il a enfin mis l’accent sur le fait que le secteur de téléphonie mobile, source importante de revenus pour l’État, doit être rentable pour permettre de faire face à la crise financière. Le général Lahoud a en outre affirmé que sa position n’a pas changé tout au long de la partielle du Metn, à savoir « respecter et garantir l’application de la loi, et la transparence, la liberté et la démocratie du processus électoral ». Et de souligner sa neutralité et « sa détermination à assurer l’application de la loi durant les élections » et à différents niveaux, notamment au plan politique et médiatique. Dans ce cadre, il a mis l’accent sur le fait que « la liberté est garantie dans le pays grâce à la loi et aux pratiques responsables ». Il a critiqué le climat médiatique qui a prévalu durant la période électorale, estimant que « certaines campagnes avaient été trop loin, ignorant les lois, suscitant les sentiments sectaires et portant atteinte à l’unité nationale, à la coexistence et même à plusieurs reprises aux relations extérieures du Liban. On ne peut se taire devant de telles exactions que la loi a localisées. Reste que c’est aux actions que l’on jugera ». Concernant le dialogue entre l’opposition et la présidence de la République, le chef de l’État a estimé que, « de son côté, il ne s’était jamais arrêté » et qu’il avait affirmé à plusieurs reprises que « le palais de Baabda est ouvert à tous ceux qui désirent débattre de tous les sujets, de toutes les craintes et de toutes les revendications ». « Nous avons des réponses à tous les problèmes et nous sommes disposés à discuter en tenant compte de l’intérêt général et des choix nationaux qui préservent les réalisations du processus de paix civile face aux échéances régionales », a-t-il estimé, plaidant en faveur d’un dialogue « rationnel et objectif ». Il a enfin condamné les campagnes médiatiques menées par l’étranger contre la position libanaise face au terrorisme, y voyant la main d’Israël, avant de rappeler les constantes de la position du Liban au niveau du processus de paix régional. Parmi les visiteurs du président Lahoud à Baabda, l’ambassadeur italien, Giuseppe Cassini, qui doit quitter prochainement Beyrouth et laisser la place à son remplaçant, Franco Mistretta. Le chef de l’État a décerné à M. Cassini la médaille de commandeur de l’Ordre du Cèdre. Il a par ailleurs reçu le directeur du Programme des Nations unies pour la lutte contre le sida, Peter Piot, le primat grec-orthodoxe d’Amérique du Nord, Mgr Philippe Saliba, et l’artiste Abdelhalim Caracalla et sa troupe.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est félicité hier de la signature lundi, au Luxembourg, de l’accord de partenariat Liban-Union européenne, un acte qu’il a qualifié de « grande réalisation ». Dans le cadre d’un entretien avec le président du syndicat des journalistes, Melhem Karam, le chef de l’État a estimé que cet acte, « en préparation depuis...