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LIVRE Publication de « Mapping Sitting » par la Fondation arabe pour l’image et Mind the Gap(photos)

Avec Mapping Sitting, On Portraiture and Photography, la Fondation arabe pour l’image (FAI) signe sa quatrième publication. Après Écrits intimes, Portraits du Caire (les deux copubliés avec Actes Sud) et The vehicle (copublié avec Mind the Gap, agence de communication et de design libanaise), la fondation présente ici un magnifique travail sur l’identité du code photographique. Initié par Akram Zaatari et Walid Raad, ce projet rassemble 900 photographies prises par des professionnels entre 1920 et 1965. Découpé en six chapitres, le livre laisse entièrement la parole aux images, reportant les légendes et les témoignages aux dernières pages : « Preface » montre des certificats de sages-femmes égyptiennes des années 20, le registre du studio Soussi de Saïda, une série de portraits des chevaux vainqueurs des courses de l’année 1945 à Beyrouth et des photos de classes élémentaires égyptiennes datées de 1939 et de 1940. Dans cette première partie, les auteurs ont pris le parti de présenter le document comme un objet, c’est-à-dire dans son intégralité, intégré dans son support d’origine (papier administratif, registre, carte postale et cahier). La deuxième partie, « ID » , montre des photos à bord perdu (se suivant d’un bord à l’autre d’une même page, sans marge) de photos-passeport classées par thèmes (moustaches, lunettes, uniformes, chemises, couples, colliers, foulards), témoin d’« une continuité qui se perd », précise Zeina Arida, directrice de la fondation. L’individu perdu dans une groupe, c’est ce que montre « Group », la troisième partie. Une répétition presque étouffante de personnages qui prennent la pose pour une photo de promotion, scolaire, militaire ou simplement professionnelle. Clichés en situation Dans « Itinérant » et « Surprise », les deux chapitres qui suivent, l’ouvrage présente les clichés de deux personnages étonnants, Hashem Madani et Agop Kuyumjian, témoins de la réalité photographique de leur époque. Le premier, son appareil à la main, proposait à ses clients de les photographier en situation : à la plage, sur leur vélo, sur un téléphérique. Certaines poses font boule de neige et sont réclamées par de nombreux volontaires. Quant au « surpriseur » Agop Kuyumjian, il est un des représentants du « Photo Surprise » très en vogue dans les pays arabes dans les années 40-60 : le procédé consistait à photographier les passants dans un espace urbain. Le surpriseur pouvait prendre ceux-ci à leur insu ou, si la démarche les amusait, à leur demande. Dans Mapping Sitting, On Portraiture and Photography, concept et réalisation graphique se mettent au service du document : c’est le parti pris des auteurs. Le souci d’objectivité interdit tout commentaire superflu et le rendu final est impeccable. La Fondation arabe pour l’image suit fidèlement sa ligne éditoriale : rendre la parole à des photographes trop longtemps négligés. D.G.
Avec Mapping Sitting, On Portraiture and Photography, la Fondation arabe pour l’image (FAI) signe sa quatrième publication. Après Écrits intimes, Portraits du Caire (les deux copubliés avec Actes Sud) et The vehicle (copublié avec Mind the Gap, agence de communication et de design libanaise), la fondation présente ici un magnifique travail sur l’identité du code...