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Actualités - CHRONOLOGIE

ENVIRONNEMENT - La colère des chauffeurs de taxi s’est apaisée Plus de voitures roulant au mazout à partir d’aujourd’hui

C’est à partir de ce matin que l’interdiction des voitures roulant au mazout entrera en vigueur. Les agents de l’ordre seront déployés en force sur l’ensemble du territoire national pour veiller au respect de la loi n° 341 relative à la lutte contre la pollution de l’air et qui devrait être appliquée sans problèmes, en raison peut-être des divisions syndicales qui se manifestent autour de ce dossier et qui ont poussé les chauffeurs de taxi à renoncer aux mouvements de protestation qui étaient prévus pour aujourd’hui. Ces derniers ne bloqueront donc pas les rues comme ils avaient menacé de faire, il y a quelques jours, parce qu’ils ne portent pas tous le même regard sur les résolutions du Conseil des ministres, qui avait décidé jeudi de leur accorder une indemnité d’un million de livres par moteur changé. Le président de la Fédération des syndicats des chauffeurs libanais, Ghassan Tleiss, a qualifié cette décision de « positive » et a annoncé que les contacts se poursuivront au sujet du reste des revendications des chauffeurs de taxi qui souhaitent notamment avoir la possibilité d’acheter de l’essence à des prix préférentiels. Il doit être reçu ce matin à 11h par le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Parallèlement, le président de la Fédération des syndicats des chauffeurs du transport routier public, Abdel Amir Najdé, a poursuivi ses attaques contre le gouvernement, l’accusant de « vouloir affamer les chauffeurs en les privant de leur seul gagne-pain ». Il a qualifié d’« injustes » les résolutions du Conseil des ministres mais sans aller jusqu’à menacer de nouveau de recourir à l’escalade. En soirée, M. Najdé a déclaré à L’Orient-Le Jour que le conseil exécutif de son mouvement, qui a tenu en fin d’après-midi une réunion extraordinaire, a demandé aux chauffeurs de taxi de rester chez eux aujourd’hui, précisant que la Fédération tiendra lundi une assemblée générale pour « prendre les décisions adéquates ». Pas un mot cependant sur un éventuel recours à l’escalade. De plus, le ton du communiqué publié au terme de la réunion était plutôt conciliant. Tout en affirmant son attachement à la préservation des droits des chauffeurs de taxi, le conseil exécutif de la fédération a invité les responsables à « réviser leur décision d’interdire les voitures roulant au mazout sans apporter de solution au volet social de ce problème ». Il a estimé que les autorités devraient soit importer du gazole, soit vendre l’essence aux chauffeurs à des prix réduits. À un moment donné, il a été question d’un retour aux coupons-ristournes pour l’essence, mais le ministre des Finances, Fouad Siniora, a opposé une fin de non-recevoir à cette option, estimant qu’elle « n’a pas réussi à l’époque où elle était en vigueur ». Selon M. Siniora, le gouvernement a tenu compte du volet social du problème qui se pose en accordant aux chauffeurs une indemnité d’un million de livres et en exemptant ceux qui veulent acquérir de nouvelles voitures du paiement des taxes douanières et autres taxes. Le ministre des Travaux publics, Négib Mikati, qui était présent au sit-in organisé par les chauffeurs devant son bureau à Tripoli, a rappelé que l’État avait seulement autorisé un nombre déterminé de minibus, et non pas les taxis, à rouler au mazout. Il a réaffirmé que la décision du gouvernement est irrévocable. Au ministère des Finances, les chefs des départements concernés par l’application de la loi n° 341 ont tenu une réunion pour passer en revue la prodécure adoptée afin d’indemniser les chauffeurs de taxi, pendant qu’au ministère de l’Intérieur, on mettait la dernière main aux mesures qui seront appliquées aujourd’hui. Les forces de l’ordre vont être déployées sur les artères principales et sur toutes les routes empruntées dans le pays par les taxis afin d’arrêter toute voiture roulant au mazout. À L’Orient-Le Jour, des sources du ministère de l’Intérieur ont affirmé que des barrages volants seront établis pour traquer les contrevenants, dont les permis de conduire seront retirés. De mêmes sources, on assure que la chasse aux voitures à mazout ne provoquera pas d’embouteillages. Mais attendons pour voir.
C’est à partir de ce matin que l’interdiction des voitures roulant au mazout entrera en vigueur. Les agents de l’ordre seront déployés en force sur l’ensemble du territoire national pour veiller au respect de la loi n° 341 relative à la lutte contre la pollution de l’air et qui devrait être appliquée sans problèmes, en raison peut-être des divisions syndicales qui se...