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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉDUCATION - Un projet novateur au Collège des sœurs des Saints-Cœurs – Sioufi Face aux carences de l’État, les établissements privés relèvent le défi de la démocratisation de l’enseignement(PHOTOS)

À l’heure où la société libanaise fait face aux énormes défis soulevés par l’après-guerre, le rôle de la société civile en général, et de l’école en particulier, paraît malheureusement négligé. Les carences de l’administration et l’absence de projets de réhabilitation du système éducatif libanais ont poussé les établissements privés à adapter leurs politiques afin de trouver les solutions aux problèmes, tant scolaires que sociaux, de notre société. C’est dans cette optique que le Collège des sœurs des Saints-Cœurs – Sioufi vient d’organiser la semaine culturelle 2002, placée sous le thème du «Respect de la culture, culture du respect», et dont la principale finalité consiste à préparer l’élève à s’intégrer à la société et à réagir, dans le respect et la démocratie, avec ses concitoyens. Ainsi, dans le cadre du «respect de soi, de l’Autre et de l’environnement», pour reprendre le thème de la campagne de l’Unesco pour l’année 2002, les activités lancées par le Collège des sœurs des Saints-Cœurs – Sioufi ont été placées sous trois axes de priorité: développer la culture scientifique, technique et artistique de l’élève ainsi que son expression orale, démocratiser l’enseignement et créer un partenariat entre l’étudiant et son environnement extrascolaire. Pour atteindre cet objectif, le collège a inscrit dans l’ordre du jour de la semaine culturelle une série d’activités ayant pour but de sensibiliser l’élève avec la réalité nationale. Des activités variées La semaine culturelle a en effet comporté plusieurs expositions, animations et cercles de débats répartis sur différents espaces réels et virtuels ouverts au public. Ces espaces ont été divisés en six disciplines: lettres, sciences, recherche et documentation, arts plastiques, audiovisuel et civisme. Différentes disciplines ont par ailleurs occupé des ateliers interactifs mettant à la disposition des élèves des spécialistes (en majorité formés d’artistes libanais de renom), alors que l’activité de la recherche et de documentation a débouché sur la création d’un journal virtuel sur Internet entièrement créé par les élèves, tant sur le plan technique qu’au niveau du contenu. Pour ce qui est des matières scientifiques, les élèves des classes primaires se sont attelés à la tâche de monter des maquettes technologiques, alors que pour le domaine de l’audiovisuel, les élèves du cycle complémentaire ont réussi à créer des vidéo-clips, des publicités fictives et des romans-photos. Pour ce qui est du civisme, une série d’animations a été organisée en partenariat avec des ONG, comme Greenpeace et Yasa... Humaniser l’enseignement Ainsi, l’affectation de tâches précises aux élèves aura pour but de les responsabiliser vis-à-vis des échéances et de les exposer aux critiques émanant de personnes adultes. En le soumettant au regard du public (parents, enseignants et autres visiteurs de l’exposition), le travail de l’élève sera valorisé et affiné. L’exposition n’est pas donc une finalité en soi, mais une expérience assurant aux élèves une meilleure formation qui n’est plus alors du ressort du cursus scolaire traditionnel. En outre, ces activités thématiques permettent une meilleure compatibilité entre l’enseignement théorique et le monde réel, et ouvrent aux jeunes les portes de la société en les sensibilisant aux enjeux affectant le domaine public et privé. Finalement, et dans le but de faire partager cette expérience aux parents et les pousser à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants, la semaine culturelle a été inaugurée par une conférence (voir par ailleurs) intitulée «La démocratie: question d’éducation?» faisant appel à des acteurs de la société civile. Roger BARAKEH
À l’heure où la société libanaise fait face aux énormes défis soulevés par l’après-guerre, le rôle de la société civile en général, et de l’école en particulier, paraît malheureusement négligé. Les carences de l’administration et l’absence de projets de réhabilitation du système éducatif libanais ont poussé les établissements privés à adapter leurs...