Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

N. Lahoud : Au lieu de se disloquer, l’opposition va s’élargir

L’opposition (représentée par les députés Nassib Lahoud, Gabriel Murr et Pierre Gemayel ainsi que par l’ancien n° 1 de l’État, Amine Gemayel) a refusé hier toute corrélation entre la lettre rédigée par Michel Murr au nom de sa fille, Myrna Murr Aboucharaf, et l’annonce de la victoire de Gabriel Murr au siège grec-orthodoxe du Metn. Affirmant n’adhérer qu’à une seule ligne de cette lettre – « celle qui rapporte la victoire de Gabriel Murr » –, elle a refusé tout autre discours qui, dans tous les cas, a-t-elle souligné, « ne (la) concerne pas ». Les quatre hommes ont également évoqué une rencontre qui regrouperait, « bientôt à Paris », l’opposition et l’ancien Premier ministre en exil Michel Aoun. Déclarant qu’en 2005, l’alliance de l’opposition serait « bien plus importante » qu’elle ne l’est aujourd’hui. Les députés N. Lahoud, G. Murr et P. Gemayel se sont retrouvés hier à 16 heures autour d’Amine Gemayel, au domicile de ce dernier à Sin el-Fil, pour une conférence de presse. Qui faisait suite à l’adresse par Michel Murr au ministère de l’Intérieur de la lettre qu’il a rédigée au nom de sa fille, Myrna Murr Aboucharaf. L’ancien chef de l’État a pris en premier la parole, pour se féliciter, « enfin », de l’annonce par le ministre de l’Intérieur de la victoire de Gabriel Murr. Qui s’est réalisée « par la volonté des électeurs metniotes et avec le soutien de tous les Libanais », et qu’avait « confirmée le véritable rapport » de la haute commission de comptabilisation, remis à l’aube du 3 juin aux députés Nassib Lahoud et Pierre Gemayel. « C’est le seul rapport que reconnaît l’opposition. Et tout ce qui s’est passé en coulisses ou dans les chambres closes ne nous regarde pas », a précisé Amine Gemayel. Quant à la corrélation entre cette victoire et « toute lettre émanant » de Myrna Murr Aboucharaf, « nous la refusons dans le fond comme dans la forme ». Parce que, a-t-il ajouté, cette corrélation s’inscrit dans la série de tentatives visant à s’approprier la victoire, « par la force de la loi et par la majorité des voix », de Gabriel Murr. Ces tentatives, continue l’ancien chef de l’État, « le ministre de l’Intérieur et son père ont commencé à les multiplier avant les élections, en faisant pression sur les électeurs, en utilisant les services du pouvoir puis, le jour des élections, en appelant ouvertement à ne pas utiliser l’isoloir et enfin, après les élections, en exerçant de nouvelles pressions sur les commissions de comptabilisation. Toutes ces exactions confirment la responsabilité du ministre de l’Intérieur dans la violation de la loi et nous poussent à renouveler notre appel pour que le Conseil des ministres révoque (Élias Murr) ». Rappelant que c’est une longue bataille pour la réforme et la réalisation de l’État de droit et des institutions qui les attend, et à tous les niveaux : « La justice n’a pas pu maîtriser l’opération de dépouillement ni les résultats. Le parquet n’a pas pu contrôler l’épisode de l’isoloir, l’Exécutif a été bien en dessous de ce qu’il aurait dû faire – cela sans compter la polémique entre les membres du gouvernement –, bref, cela nécessite la création d’une commission parlementaire qui enquêterait au sujet de tout cela », a indiqué Amine Gemayel. Pour la démission d’Élias Murr Pour sa part, Nassib Lahoud, interrogé au sujet de la position syrienne à l’égard de ces élections, a assuré n’être au courant d’aucune initiative syrienne, répétant que la seule chose qu’ils ont retenue de la note adressée par Élias Murr au Parlement était la victoire de Gabriel Murr. « Est-il encore possible que le peuple libanais place sa confiance en (Élias) Murr pour la gestion d’une élection municipale ou législative ? Le ministre Murr a commis un crime ouvertement en incitant tous les chefs de bureau de vote à ignorer l’isoloir », a estimé le député de Baabdate, en réitérant son appel à la démission du ministre de l’Intérieur. « Nous allons donner une nouvelle chance au gouvernement. Et si cela ne sert à rien, nous nous concerterons avec les membres de l’opposition en vue de mesures supplémentaires », a-t-il poursuivi. Réfutant toute accusation d’incitation confessionnelle de la part de l’opposition, il a précisé que le but de celle-ci était d’établir le dialogue entre toutes les forces vives pour régler les problèmes dont pâtit le peuple libanais et de protéger les libertés. « Ils seront bien surpris de voir qu’au lieu de se disloquer, l’opposition sera bien plus large au niveau national et les alliances de 2005 bien plus importantes que celles existant aujourd’hui », a-t-il conclu.
L’opposition (représentée par les députés Nassib Lahoud, Gabriel Murr et Pierre Gemayel ainsi que par l’ancien n° 1 de l’État, Amine Gemayel) a refusé hier toute corrélation entre la lettre rédigée par Michel Murr au nom de sa fille, Myrna Murr Aboucharaf, et l’annonce de la victoire de Gabriel Murr au siège grec-orthodoxe du Metn. Affirmant n’adhérer qu’à une...