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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-USA - Rapport critique du département d’État Beyrouth réfute les accusations américaines sur le « trafic d’êtres humains »

Le Liban figure sur une liste américaine de 19 pays impliqués dans le « trafic d’êtres humains ». Le département d’État a publié cette liste le 5 juin. Concernant le Liban, il a en outre précisé que « la plupart des victimes arrivent dans le pays, à la recherche d’un emploi (...). Certaines d’entre elles sont traitées comme des esclaves ou sexuellement exploitées ». Le rapport de Washington indique d’autre part que la majorité de ces victimes sont de nationalités éthiopienne, sri lankaise ou philippine. Le département d’État ajoute que le gouvernement libanais « ne se conforme pas complètement au minimum de mesures exigées en vue d’éliminer ce trafic ». Des sources responsables à Beyrouth citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont évidemment réfuté ces accusations, tout en précisant qu’il y a effectivement quelques milliers de Sri Lankaises, d’Éthiopiennes et de Philippines qui vivent au Liban. Mais celles-ci travaillent en tant qu’employées de maison ou de bureau. Selon les mêmes sources, s’il est vrai que certaines d’entre elles sont victimes d’un trafic, ces cas restent exceptionnels et se présentent dans tous les pays du monde, pas seulement au Liban. Reste les Européennes de l’Est embauchées comme « artistes » dans certains bars et qui, d’après le rapport du département d’État sont « sexuellement exploitées ». Beyrouth affirme à ce sujet que si ces jeunes femmes se prostituent, elles le font de leur plein gré. Les autorités citées par notre correspondant diplomatique se félicitent néanmoins du fait que Washington ait tout de même mentionné les mesures prises par le ministère du Travail à l’encontre de dix agences d’emploi qui ne respectaient pas la loi. Celles-ci ont été effectivement fermées. Le rapport du département d’État reconnaît aussi que le gouvernement libanais « contrôle bien ses frontières » et que « certains travailleurs étrangers exploités ont réussi à gagner des procès contre leur employeur ». Il constate en revanche que « les moyens du gouvernement sont limités quand il s’agit de financer les programmes de lutte contre le trafic d’être humains ». Les autorités compensent cette lacune au niveau de la prévention en « exerçant un contrôle très sévère sur l’entrée des travailleurs étrangers au Liban ». D’autre part, « des mesures légales très strictes sont imposées aux employeurs de main-d’œuvre étrangère », ajoute le département d’État. À noter enfin que le ministère des Affaires étrangères a déjà demandé à son ambassadeur à Washington, Farid Abboud, de prendre contact avec les responsables du bureau de la lutte contre le trafic d’êtres humains auprès du département d’État, et de les informer de toutes les mesures que prend le gouvernement libanais pour empêcher ce genre de commerce.
Le Liban figure sur une liste américaine de 19 pays impliqués dans le « trafic d’êtres humains ». Le département d’État a publié cette liste le 5 juin. Concernant le Liban, il a en outre précisé que « la plupart des victimes arrivent dans le pays, à la recherche d’un emploi (...). Certaines d’entre elles sont traitées comme des esclaves ou sexuellement exploitées...