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Bkerké - Un concile maronite sera convoqué en juin 2003 Sfeir déplore la dégradation des mœurs politiques(photo)

Le patriarche maronite a jugé « stupéfiante » la polémique engagée autour des résultats des élections du Metn, et le fait qu’une semaine après la clôture du scrutin, le vainqueur ne soit pas encore proclamé clairement, « d’autant plus que les candidats en lice sont unis par des liens de famille ». Regrettant que « la rivalité en arrive à ce degré de déchirement et d’animosité verbale entre deux frères, et que la société en arrive à ce point de confusion qu’un groupe en défie un autre dans la rue, et que même les responsables paraissent complètement hésitants », le patriarche Sfeir y voit « le signe que les choses ne vont pas du tout, mais qu’elles sont plutôt ce que nos ennemis souhaitent qu’elles soient ». « Tout ça, conclut-il, indique que la famille libanaise manque de cohésion, que la société est malade, que l’État manque de la sagesse et des capacités nécessaires pour trancher fermement, clairement et avec la rapidité voulue. Et c’est profondément regrettable. » Sur les mœurs politiques, le patriarche a eu par ailleurs des mots très durs. Il a accusé « certaines personnes ayant des responsabilités publiques d’avoir perdu tout sens national, d’être devenues aveugles à l’intérêt général et d’avoir mis leurs fonctions officielles au service de gains personnels pour eux, leur proches et leurs amis ». « C’est, estime le patriarche, une conséquence de la dégradation des mœurs politiques, de l’éclatement des familles et de l’ébranlement de l’ordre social, de l’oubli de toute droiture dans les relations, de l’égoïsme triomphant, de la disparition de toute justice véritable (...) C’est bien la raison pour laquelle on ne voit que marasme partout ». Samedi, à l’issue de leur synode annuel à Bkerké, sous la présidence du patriarche Sfeir, les évêques maronites avaient publié un communiqué dans lequel ils résumaient leurs travaux et les questions religieuses, sociales et nationales qu’ils avaient abordées au cours de leur retraite de six jours. Au sujet de la situtation économique, les évêques avaient constaté une fois de plus la gravité et imploré les responsables d’y remédier non seulement par des moyens techniques et scientifiques, mais « par un effort visant à vivre les valeurs nationales et à pratiquer la politique dans son sens le plus noble, à savoir le service du bien commun et de la gestion des affaires publiques ». Par ailleurs, les évêques ont appelé les maronites à faire un acte de foi dans le Liban, à s’y attacher et à ne pas le quitter en dépit des épreuves. Ils ont également encouragé les émigrés à maintenir vivaces leurs liens avec la mère-patrie et d’y faire des pèlerinages annuels « comme à une terre de sainteté ». Sur le plan régional, les évêques ont de nouveau appelé à la création d’un État palestinien « qui permette le retour à la patrie de tous les Palestiniens dipsersés ». Sur le plan religieux, la décision la plus importante du synode de l’Église maronite est la tenue d’un concile maronite en juin 2003 destiné à renouveler et approfondir l’identité de l’Église maronite et sa mission dans le monde aujourd’hui. Ce concile est activement préparé par des commissions spéciales.
Le patriarche maronite a jugé « stupéfiante » la polémique engagée autour des résultats des élections du Metn, et le fait qu’une semaine après la clôture du scrutin, le vainqueur ne soit pas encore proclamé clairement, « d’autant plus que les candidats en lice sont unis par des liens de famille ». Regrettant que « la rivalité en arrive à ce degré de déchirement et...