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ENVIRONNEMENT - Des chiffres éloquents dans un rapport écologique sur le Liban La facture de santé résultant de la pollution de l’eau s’élève à plus de 7 millions de dollars par an(photo)

Pour que la Journée mondiale de l’environnement ne demeure pas un simple folklore, le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, a présenté hier au public les résultats d’un rapport écologique global sur le Liban, au cours d’une conférence de presse au ministère. Les chiffres avancés par le ministre sont souvent plus inquiétants que rassurants : ainsi, la facture de santé résultant de la pollution de l’eau s’élèverait à 7,3 millions de dollars par an, seuls 10 % des terrains au Liban sont classés, le volume des déchets industriels dangereux généré chaque année est d’environ 3 400 tonnes (alors que l’on n’est jamais sûr de la manière dont ils sont traités), le nombre d’appartements vides dans le cadre du chaos urbanistique qui défigure nos régions atteint 285 000 (selon des statistiques de 1996 et 1997), etc. C’est le ministère qui a chargé la société spécialisée Ecodit de rédiger ce rapport sur la situation de l’environnement au Liban en 2001, et qui constitue « un recensement global qui nous permettra d’avoir une vision objective et scientifique de la réalité et, par conséquent, d’instaurer un dialogue entre les différentes catégories de la société libanaise sur ce sujet », a affirmé le ministre. L’objectif ? « Mettre au point une stratégie nationale à moyen et à long terme qui définirait les priorités, mais force est de constater que les véritables solutions ont été mises sur les rails », a-t-il souligné. La rédaction de ce rapport de trois cents pages a nécessité la consultation de plus de soixante spécialistes. Ce rapport évoque des chiffres relatifs aux différentes activités économiques, à la situation écologique et à la gestion environnementale. De nombreux chiffres ont été avancés lors de la conférence de presse. Les habitants du Liban, estimés à 4,3 millions, produisent 1,44 million de tonnes de déchets solides et 250 millions de mètres cubes d’eaux usées par an. Les déchets industriels, eux, sont estimés à 189 000 tonnes par an. L’utilisation d’énergie a augmenté de 90 % de 1992 à 2000. La dégradation de la qualité de l’eau potable est si grave que les dépenses occasionnées par l’achat d’eau embouteillée s’élèvent à 7,5 millions de dollars par an. Il existe au Liban 520 000 immeubles résidentiels, 720 carrières, 63 zones industrielles, 250 000 hectares cultivés, 22 000 kilomètres de réseaux routiers, six stations de ski et 1 600 stations d’essence. Environ 49 % du littoral est grignoté par l’expansion urbanistique.
Pour que la Journée mondiale de l’environnement ne demeure pas un simple folklore, le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, a présenté hier au public les résultats d’un rapport écologique global sur le Liban, au cours d’une conférence de presse au ministère. Les chiffres avancés par le ministre sont souvent plus inquiétants que rassurants : ainsi, la facture de...