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MUSÉE - Une aile du couvent Saint-Antoine de Ghazir consacrée au souvenir d’un poète polonais Jules Slowacki, l’auteur d’« Anhelli », avait trouvé l’inspiration au Liban(photos)

L’ambassade de Pologne à Beyrouth inaugure ce soir, au couvent Saint-Antoine de Ghazir, un musée consacré à Jules Slowacki, l’un de ses grands poètes nationaux (1809 – 1849). Aménagée par Yolanta Pol, la conservatrice du Musée de littérature de Varsovie, une petite aile du couvent Saint-Antoine reconstitue dans un décor d’époque, à l’aide de planches illustrées, la vie et l’œuvre du poète polonais. Que l’on découvre aussi dans de nombreux portraits à l’huile accrochés dans un coin avec des copies de paysages à l’aquarelle qu’il avait lui-même peints. Dont cette fameuse vue sur la mer qu’il avait de la cellule qu’il occupait au couvent et qui le fascinait tant. Figure éminente du romantisme polonais, Jules Slowacki s’illustra par ses poèmes patriotiques et engagés, dont l’ Anhelli, composé en 1837 durant son séjour libanais, reste la pièce maîtresse. Ce descendant d’une famille de la noblesse, qui cultivait les traditions nationales, l’amour de l’art et de la poésie, avait dû s’exiler pour avoir participé – indirectement– à l’insurrection de novembre 1830 contre l’envahisseur russe. Ses hymnes et odes à la liberté étaient distribués dans la rue par les jeunes révolutionnaires. Depuis, en exil en Suisse, en Italie ou en France – où il mourut en 1849 – cet esprit tourmenté et idéaliste ne cessa d’écrire des poèmes et des romans inspirés par l’insurrection. Son séjour au Liban en 1837, sur le chemin du retour d’un pèlerinage en terre sainte, bien que bref, s’est révélé une période charnière dans son œuvre. C’est au couvent Saint-Antoine de Ghazir, où il avait été invité à séjourner par le supérieur, qu’il va renouveler son inspiration. « Qui de romantique va devenir, à partir de là, plus mystique », signale Mme Pol. Mais surtout c’est dans ce lieu de recueillement et de sérénité que Jules Slowacki va composer Anhelli, son chef-d’œuvre, l’une des pièces majeures de la littérature polonaise. C’est donc à juste titre, que ce « couvent au-dessus des nuages », comme Jules Slowacki le décrivait dans ses lettres à sa mère, rend hommage aujourd’hui, par ce petit musée, à la mémoire du poète exilé. Qui avait trouvé entre ses murs un havre de paix et une source vive d’inspiration. Z.Z
L’ambassade de Pologne à Beyrouth inaugure ce soir, au couvent Saint-Antoine de Ghazir, un musée consacré à Jules Slowacki, l’un de ses grands poètes nationaux (1809 – 1849). Aménagée par Yolanta Pol, la conservatrice du Musée de littérature de Varsovie, une petite aile du couvent Saint-Antoine reconstitue dans un décor d’époque, à l’aide de planches...