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Actualités - OPINION

Dossier régional - Une amélioration sécuritaire pour commencer Beyrouth scrute les efforts US en faveur d’une conférence internationale

À Beyrouth, une source diplomatique révèle que le vrai but du carrousel d’envoyés américains est de paver la voie à la tenue d’une nouvelle conférence internationale. Il faut pour cela commencer par le sécuritaire. Aussi bien par une détente sur le terrain qu’au niveau des structures. C’est donc pour superviser la réorganisation des services palestiniens que George Tenett, directeur de la CIA, est envoyé en avant-garde dans la région. Il tentera de faire en sorte que l’Autorité dispose d’un instrument capable de neutraliser les activistes, de mettre au pas le Hamas, le Jihad islamique, le FPLP et tutti quanti. Qu’on contrôlerait politiquement de plus près en les intégrant dans un nouveau gouvernement élargi. Ce volet précis devra être traité du côté américain par un technicien en la matière, en l’occurrence le sous-secrétaire d’État William Burns. Qui a indiqué récemment qu’avant d’aborder de nouveau les pourparlers de paix, les Palestiniens doivent s’astreindre à quelques réajustements intérieurs. En mettant un terme aux actes de violence et de terrorisme. La stratégie US vise donc la reprise du processus, en base de la création d’un État palestinien doté de structures adéquates capables d’arrêter la vague d’attentats. En attendant, Washington continuerait à fermer les yeux devant les opérations militaires menées par Sharon, les exactions ou les crimes qu’il commet. Ce qui conduit les Palestiniens à exprimer la crainte que les vagues d’agressions, de bombardements, de razzias, de destructions, de rafles, d’assassinats israéliens visent à liquider l’intifada sans qu’ils aient obtenu leurs droits. Ils ajoutent que la création d’un État palestinien ne serait que de la poudre aux yeux, si ses frontières et ses prérogatives devaient être par trop limitées. Ce serait un mince lot de consolation qui ne leur donnerait en réalité qu’une autonomie administrative et non politique. Sharon a du reste déclaré à Burns qu’il ne retournera à la table des négociations qu’une fois que les Palestiniens auront réformé leur Autorité et complètement cessé leurs actions, qu’il qualifie de terroristes. Dès lors les Palestiniens, et nombre de pays arabes, se méfient des démarches internationales et américaines. Ils demandent un calendrier-programme pour le retrait israélien des territoires arabes encore occupés. Ainsi qu’un arrêt des opérations militaires israéliennes, simultanément avec l’arrêt des actions palestiniennes. Sur le front du Liban-Sud, de fortes pressions continuent à être exercées sur Beyrouth comme sur Damas, mais aussi sur Téhéran, pour que le calme continue à y régner. La diplomatie occidentale assure aujourd’hui que si le prix à payer à cette fin est un retrait israélien de Chebaa, la question peut se discuter. Selon la personnalité citée, des diplomates occidentaux ont plusieurs fois demandé aux Libanais et aux Syriens si le Hezbollah cesserait ses actions en cas de départ israélien de l’enclave de Chebaa. À cette interrogation, reconnaît cette source, aucune réponse claire n’a été apportée par les officiels. Mais le leader du Hezb, Sayyed Hassan Nasrallah, a levé pour sa part toute équivoque. En déclarant qu’en cas de retrait israélien, sa formation resterait quand même sous les armes au Sud pour combattre, tant que les prisonniers libanais détenus en Israël n’auront pas été libérés. De l’avis de responsables israéliens, le Hezbollah continuerait à user de prétextes, comme de revendiquer la récupération des sept villages d’Abbassyé, pour justifier la poursuite de son activisme. Et du maintien du Sud comme front ouvert ou semi-ouvert. Dès lors, conclut la personnalité citée, c’est avec Damas qu’il faut parler en premier. Pour voir si le Sud peut être neutralisé, en cas de restitution de Chebaa au Liban, même sans attendre que le Golan soit à son tour libéré. Émile KHOURY
À Beyrouth, une source diplomatique révèle que le vrai but du carrousel d’envoyés américains est de paver la voie à la tenue d’une nouvelle conférence internationale. Il faut pour cela commencer par le sécuritaire. Aussi bien par une détente sur le terrain qu’au niveau des structures. C’est donc pour superviser la réorganisation des services palestiniens que George...