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Actualités - CHRONOLOGIE

Tollé contre les propos du ministre de l’Intérieur au sujet de l’isoloir Nassib Lahoud et Georges Haoui appellent à la démission de Murr

Tollé dans les milieux de l’opposition contre les propos tenus jeudi soir par le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, à la LBCI. Le général Michel Aoun ainsi que MM. Nassib Lahoud, Gabriel Murr et Georges Haoui ont vivement critiqué le ministre dans la mesure où il a jugé qu’un électeur n’est pas tenu d’entrer dans l’isoloir avant de déposer son bulletin de vote dans l’urne. MM. Lahoud et Haoui ont réclamé la démission du ministre en criant au scandale. Le député, qui a tenu hier une conférence de presse pour répondre à M. Murr, a accusé ce dernier d’être « responsable de la plus grosse opération de déformation de la loi, alors qu’il est tenu de veiller sur la bonne application de cette loi ». Le député s’est indigné de ce que M. Murr s’est fondé dans son argumentation sur un jugement du Conseil constitutionnel « qui, en interprétant la loi électorale de 1996, fait remarquer qu’un électeur a le droit de ne pas se tenir dans un isoloir ». Il rappelle que le texte a été amendé plus tard, « consécutivement aux abus constatés lors des législatives de 1996 » à l’initiative d’un groupe de députés dont il faisait partie, afin de rendre obligatoire le choix des candidats dans un isoloir et donne lecture de l’article de la loi électorale de 2000 se rapportant à ce point : « Le chef du bureau de vote doit contraindre l’électeur à se tenir dans l’isoloir placé pour le dissimuler aux regards, et doit s’assurer que ce dernier s’est conformé au texte de cet article et qu’il a déposé son bulletin dans l’enveloppe à l’abri des regards, sous peine d’interdiction de vote. » Deux juristes, MM. Edmond Naïm et Ibrahim Najjar, se sont également fondés sur ce texte pour souligner, dans une interview accordée à la MTV, que le ministre de l’Intérieur a tort sur ce point et pour mettre l’accent sur le caractère contraignant de l’article cité par M. Lahoud. Ce dernier a également demandé au chef du gouvernement de reconnaître, au nom du Conseil des ministres, que M. Murr a eu tort et que le gouvernement, en tant que responsable de l’intégrité de la consultation électorale, reconnaît également le droit de l’électeur à faire son choix dans l’isoloir. Il a aussi appelé les chefs de l’État et du gouvernement, ainsi que le Conseil des ministres, à démettre M. Murr de ses fonctions « parce qu’il est disposé à défier la loi, à l’interpréter à sa guise, à agir contre la volonté du Parlement et qu’il a prouvé son incapacité à gérer l’opération électorale ». M. Lahoud a aussi considéré que les propos du ministre à la LBCI comportaient « une intimidation et des menaces indirectes adressées aux électeurs ». La réponse du PCL Le secrétaire général du Parti communiste, Farouk Dahrouj, aurait souhaité que le ministre Murr maintienne le débat au niveau politique plutôt que d’évoquer des questions d’ordre personnel. C’est ce qu’il a indiqué hier lors d’une conférence de presse donnée en réponse aux déclarations du ministre de l’Intérieur à la LBCI. M. Dahrouj a notamment estimé que l’interview télévisée a prouvé qu’Élias Murr « n’est pas habilité à assumer la responsabilité de la supervision de l’élection. Il faut donc qu’il démissionne ou qu’on le démette de ses fonctions avant le jour du scrutin », a-t-il ajouté. Aoun : Pas de chèques au nom des Murr Le général Michel Aoun a démenti hier les propos que le ministre Élias Murr a tenus à son sujet concernant l’appartement de Naccache. Le ministre avait notamment déclaré à la LBCI que l’ancien chef de gouvernement avait bénéficié d’un crédit pour l’achat de cette maison qui était à l’origine la propriété des Murr. Or le bureau de l’ancien Premier ministre affirme qu’il n’y a jamais eu de relations « financières » entre le général Aoun et M. Murr. « Il n’y a donc pas de chèques du général Aoun chez le ministre Élias Murr », précise le bureau susmentionné avant d’ajouter : « Le général Aoun a signé un contrat de vente avec la Société pour le développement, dont le directeur est Georges Abou Jaoudé. Une partie du prix de l’appartement a été réglée en liquide et l’autre sous forme de traites qui ont été payées à temps via des chèques bancaires libellés à l’ordre de la société susmentionnée », a encore précisé le bureau du général Aoun.
Tollé dans les milieux de l’opposition contre les propos tenus jeudi soir par le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, à la LBCI. Le général Michel Aoun ainsi que MM. Nassib Lahoud, Gabriel Murr et Georges Haoui ont vivement critiqué le ministre dans la mesure où il a jugé qu’un électeur n’est pas tenu d’entrer dans l’isoloir avant de déposer son bulletin de vote...