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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Éviter que l’affaire ne tombe dans les oubliettes comme les crimes précédents... Sfeir réclame la vérité sur l’affaire Irani

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a condamné à nouveau, hier, l’assassinat de l’ingénieur Ramzi Irani, membre des Forces libanaises, retrouvé mort dans le coffre de sa voiture lundi dernier au lieu- dit Caracas, dans le secteur de Raouché, à Beyrouth. Dans le cadre de son homélie dominicale à Bkerké, Mgr Sfeir a souhaité que l’enquête menée par le parquet « révèle les circonstances et les motifs » du meurtre de Irani, « sans quoi on n’en connaîtra jamais les auteurs, comme cela a déjà été le cas pour d’autres crimes qui ont été commis sur le territoire libanais et dont l’identité des responsables est toujours inconnue ». « Il est nécessaire d’établir la vérité autour de cette affaire, pour mettre fin aux spéculations ici et là, qui vont loin, et qui portent atteinte à la réputation de la victime, au groupe à laquelle elle appartenait et à la justice, laquelle doit rester au-dessus de tout soupçon », a affirmé le prélat maronite. Une messe a par ailleurs été célébrée en la cathédrale Saint-Saba, à Bécharré, pour le repos de l’âme de Ramzi Irani, en présence de la famille du défunt, des parents du leader des FL emprisonné Samir Geagea et de plusieurs cadres du parti dissous, parmi lesquels le responsable de la section estudiantine, Selmane Samaha. De son côté, M. Samaha a souhaité hier dans un entretien à L’Orient-Le Jour qu’il soit mis un terme aux rumeurs selon lesquelles la disparition de Ramzi Irani serait liée à des questions internes aux FL et à la section estudiantine en particulier, rumeurs largement exploitées dans la presse, ces derniers jours. M. Samaha a mis l’accent sur la détermination des FL à faire la lumière sur l’affaire de la disparition et de l’assassinat d’Irani, affirmant qu’il en suivait « de très près et au jour le jour les développements ». Le responsable de la section estudiantine avait insisté vendredi dernier à Bkerké, à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, sur le fait qu’ « il n’y a pas de dissensions » au sein de cette section. « Les idées de Ramzi Irani ont rejoint celles des personnes qui ont mis en place le nouveau courant (loyaliste, sous la direction de Fouad Malek), mais il est vite retourné aux idées FL. Il est resté responsable de l’UL au sein de la section estudiantine et a participé à toutes les dernières activités du courant », avait-il indiqué. Par ailleurs, plusieurs courants et personnalités politiques ont condamné l’assassinat de Irani, appelant la justice à démasquer les coupables et à les sanctionner. Le Parti national libéral (PNL), réuni vendredi sous la présidence de M. Dory Chamoun, a mis en garde contre « les idées sataniques qui visent à semer le doute pour faire une diversion et détourner l’attention des véritables auteurs du crime ». Contacté par L’Orient-Le Jour, l’ancien chef du gouvernement des militaires, le général Michel Aoun, a estimé qu’il était de la responsabilité de l’État, de la sécurité et du pouvoir judiciaire de faire la lumière sur les circonstances de la disparition du cadre FL. Le général Aoun a également fait allusion au témoin qui aurait assisté à l’enlèvement de Irani. « L’enquête commence par là », a-t-il dit. Enfin, le Hezbollah, par la voix d’un de ses responsables, Hussein Hajj Khalil, a nié toute implication du parti dans l’affaire Irani. Dans un entretien paru dans la revue al-Hadath al-Loubnani, M. Khalil a affirmé : « Ni dans le passé ni aujourd’hui, nous n’avons jamais commis de tels actes sur la scène libanaise. Nul observateur rationnel et objectif qui suit l’action du Hezbollah ne peut lancer de telles accusations, quelle que soit l’ampleur des différends qui existent entre les autres parties libanaises et nous. »
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a condamné à nouveau, hier, l’assassinat de l’ingénieur Ramzi Irani, membre des Forces libanaises, retrouvé mort dans le coffre de sa voiture lundi dernier au lieu- dit Caracas, dans le secteur de Raouché, à Beyrouth. Dans le cadre de son homélie dominicale à Bkerké, Mgr Sfeir a souhaité que l’enquête menée par le parquet « révèle...