Ôte-toi de là que je m’y Metn

Ne cherchez pas le programme, il n’y en a pas ! En guise de projet, c’est plutôt la salsa des familles. Depuis deux semaines, le Metn vibre avec force 8 sur l’échelle de Richter : c’est le vieil Albert, qui certainement doit donner des coups de pied dans sa pierre tombale. L’Ancêtre disparu, c’est la curée. À voir les candidats s’agiter autour de ce misérable strapontin, on se croirait en pleine course à la Maison-Blanche… À commencer par le neveu Moukheiber. Depuis le temps qu’il lorgne la place, alors que tonton empilait les mandats et les triglycérides, il trouve normal de venir enfin s’y affaler. Il était temps : affichant quelque 43 balais au compteur, on ne peut pas dire que ce soit le perdreau de l’année. Tout cela aurait très bien pu se passer si un outsider, patron de télé, n’avait pas décidé de lancer sa candidature dans le landernau, provoquant une bronca pas possible au sein de la famille de son frère. Où va-t-on si les seigneurs d’antenne s’amusent maintenant à singer les rigolos politiques qu’ils diffusent dans le bulletin de 20 heures ! Scié par l’audace, le Btéghrinator balance sa propre fille dans les pattes du frérot outrecuidant. Distante, un brin glamour, ça la débarrasserait, pensait-il, des querelles de bouseux qui agitent les municipalités. Mais c’était sans compter avec la brusque entrée en lice de l’Ex. Une sorte de Clark Gable version technologie de l’information, patron lui aussi, mais d’un canard quasi centenaire. Donc, je te résume : un neveu du terroir qui en a marre d’attendre et veut tâter du fauteuil, un oncle télévisé qui veut en découdre, une châtelaine parachutée et un journaliste gominé. S’il y en a un qui doit se faire tarter, c’est bien le ministre de l’Intérieur. Entre son père, son oncle, sa sœur et son ex-beauf, le premier flic de la République a déjà fait ses valises. Et plutôt que d’animer ce reality show d’une portée historique incontestable, jure de zapper vers des cieux plus génétiquement corrects. Gaby NASR