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Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIELLE DU METN - À dix jours de l’élection, les jeux ne sont pas encore faits Dory Chamoun entame une mission de la dernière chance pour un candidat de compromis

À dix jours de l’élection partielle au Metn-Nord pour le second siège grec-orthodoxe de la circonscription, la bataille bat son plein. Même si une possibilité de compromis n’est pas encore totalement écartée. La médiation de la dernière chance est menée par le chef du PNL, Dory Chamoun, choisi pour ce rôle, avec d’autres personnalités, dont cheikh Michel Khoury, par le Rassemblement de Kornet Chehwane au cours de sa réunion de mardi. Chamoun a écouté hier le point de vue du candidat Gebrane Tuéni, lui aussi membre du Rassemblement, et il se réunira aujourd’hui avec les candidats Gabriel Murr et Ghassan Moukheiber. Mais selon Tuéni, les chances de compromis restent minimes. Après des semaines de flottement, où les différentes parties croyaient au succès des médiations en vue d’un candidat de compromis, la confrontation devient de plus en plus probable et elle s’annonce particulièrement dure, notamment entre Gabriel Murr et sa nièce Myrna et le troisième candidat décidé à rester dans la course, même si la bataille est inévitable, Ghassan Moukheiber. L’évêque maronite d’Antélias, Mgr Youssef Béchara, qui menait les négociations en coulisses en vue d’aboutir à un candidat de compromis – et qui a reçu mardi la visite de Myrna Murr qui le remerciait pour ses efforts – semble avoir cédé le rôle au chef du PNL, Dory Chamoun. Au cours de sa réunion, mardi soir – qualifiée par Gebrane Tuéni de particulièrement digne, franche et calme –, le Rassemblement de Kornet Chehwane a ainsi décidé de demander à Dory Chamoun, dont le parti ne participera pas à l’élection, de tenter une ultime médiation. Tuéni ne mènera pas de bataille Chamoun a donc rencontré hier soir le candidat Gebrane Tuéni, qui a exposé son point de vue. Pour le PDG du quotidien an-Nahar, ce serait bien triste si le Rassemblement ne parvenait pas à s’entendre sur un seul candidat, offrant à l’autre camp un siège parlementaire qui revient à l’opposition sur un plateau d’argent. Il a donc demandé à toutes les parties de dévoiler franchement leurs cartes, afin de voir avec quel candidat l’opposition peut gagner l’élection. Tuéni a sans doute rappelé à son interlocuteur ce qu’il avait déclaré en présentant sa candidature : il ne mènera pas de bataille. S’il y a un consensus autour de sa personne, il restera dans la course, sinon, il se retirera. Chamoun doit aujourd’hui rencontrer les deux autres candidats classés dans l’opposition : Gabriel Murr et Ghassan Moukheiber. Il pourrait même songer à réunir Tuéni, Moukheiber et Murr afin de discuter franchement de l’élection. Il se donne donc deux ou trois jours pour réussir sa mission... ou annoncer son échec. Selon Tuéni, les chances d’aboutir à un compromis restent minimes, le blocage actuel venant essentiellement de Gabriel Murr, puisque, selon lui, Ghassan Moukheiber aurait annoncé sa disposition à se retirer si la candidature de Tuéni faisait l’unanimité. La tâche de Dory Chamoun ressemble de plus en plus à une mission impossible. D’autant qu’hier encore, les milieux proches du député Nassib Lahoud et de l’ancien président Amine Gemayel affirmaient que la bataille ira jusqu’au bout. De son côté, Gabriel Murr se voit déjà en vainqueur. Interrogé hier par les journalistes, il a déclaré que ses chances d’être élu étaient grandes et qu’il n’a pas l’intention de se retirer car il ne voit pas qui d’autre que lui pourrait mener jusqu’au bout la bataille contre « l’autre camp ». Gabriel Murr a tourné en dérision la proposition de son frère de demander à sa fille de se retirer de la course, si toutes les parties s’entendent sur la candidature de Riad Abou Fadel : « Je ne vois pas ce que l’opposition gagnerait en lui donnant le siège d’Albert Moukheiber. » Par contre, Gabriel Murr n’a pas évoqué le cas de Gebrane Tuéni, dont Michel Murr a aussi proposé le nom comme candidat consensuel. Il abordera sans doute la question avec Dory Chamoun. En attendant l’issue de ces contacts, Riad Abou Fadel n’a toujours pas décidé de se retirer de la course. De même que Ghassan Moukheiber qui s’est longuement réuni hier avec le Amid du Bloc national en vue de coordonner la campagne électorale. Avec un peu de retard, le Metn est donc véritablement entré en campagne. À dix jours de l’échéance électorale, les candidats ont commencé à ouvrir des bureaux pour les électeurs et à multiplier visites et tournées. Les documents les plus importants restent les listes des électeurs que les candidats et leurs équipes étudient soigneusement, dans le but de commencer à faire des pointages. Certains pronostics estiment que la participation sera d’environ 45 %, autrement dit près de 50 000 électeurs inscrits iront aux urnes. Quant aux résultats, ils varient selon les candidats, qui tous croient à la victoire ou, en tout cas, l’affirment. Toutes les parties se comportent comme si la bataille est inéluctable et si, curieusement, les milieux proches de Michel Murr laissent encore la porte ouverte à la négociation (alors qu’ils l’avaient exclue lorsque Myrna Murr avait présenté sa candidature jeudi dernier), ce dernier s’est rendu hier au siège du parti arménien Henchag. Et le parti a publié un communiqué pour annoncer son appui à Myrna Murr. En somme, les jeux ne sont pas encore faits.
À dix jours de l’élection partielle au Metn-Nord pour le second siège grec-orthodoxe de la circonscription, la bataille bat son plein. Même si une possibilité de compromis n’est pas encore totalement écartée. La médiation de la dernière chance est menée par le chef du PNL, Dory Chamoun, choisi pour ce rôle, avec d’autres personnalités, dont cheikh Michel Khoury, par...