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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Syrie - Le vice-président syrien a été reçu à Moukhtara par Joumblatt Khaddam : Sharon rend la paix impossible au Proche-Orient(photo)

Le vice-président syrien, Abdel-Halim Khaddam, a affirmé hier que les conditions posées par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à une éventuelle participation de la Syrie à une conférence sur le Proche-Orient, à savoir « la fin de l’occupation syrienne du Liban, le déploiement de l’armée libanaise à la frontière, et l’expulsion et le démantèlement des organisations terroristes présentes au Liban et en Syrie », rendaient la paix « impossible ». « Il ne mérite aucune réponse. Quand Sharon pose des conditions, cela veut dire que la paix est impossible, dans le cadre de ces politiques internationales qui soutiennent un tel criminel (...) », a estimé M. Khaddam. Le vice-président syrien a été reçu par le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt au palais de Moukhtara, en présence notamment du commandant en chef des SR syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, du secrétaire général du parti Baas au Liban, le député Assem Kanso, des ministres Ghazi Aridi, Marwan Hamadé et Fouad es-Saad, des députés du bloc parlementaire joumblattiste, ainsi que de délégations d’Amal, du Hezbollah, du Parti communiste libanais, du Parti syrien national social, du PSP et de l’Organisation populaire nassérienne. Interrogé sur un éventuel rôle d’Israël dans l’assassinat du fils d’Ahmad Jibril, il a estimé qu’Israël « ne changera pas et que le conflit est ouvert jusqu’à la victoire arabe ». M. Khaddam a par ailleurs minimisé la portée de l’affaire Ramzi Irani, indiquant « qu’un assassinat s’était produit aux Pays-Bas il y a quelques semaines » et qu’il « ne faut pas donner à l’ennemi une chance de déstabiliser le Liban ». Il a rendu hommage au rôle joué par le chef du PSP dans « la chute de l’accord du 17 mai avec Israël, qui allait lier le Liban et poignarder la Syrie et la nation arabe tout entière ». Appelant à l’unité arabe pour faire face à Israël, M. Khaddam a mis l’accent sur la nécessité de « ne pas trembler devant tel ou tel État ou fraction internationale et de ne pas ployer devant la menace du recours à la force ». Interrogé enfin sur l’information selon laquelle il a repris en main le dossier libanais, le vice-président syrien a simplement dit : « Il n’y a pas de dossier libanais en Syrie. Il se trouve entre les mains des Libanais ». De son côté, Walid Joumblatt a insisté sur la nécessité « d’entretenir d’excellentes relations avec la Syrie, notamment au moment où la région est dans l’œil du cyclone ». « Dans les moments les plus cruciaux, Moukhtara est une partie indivisible de la Syrie et de l’arabité », a affirmé M. Joumblatt, mettant toutefois en exergue « les particularités du Liban ». « Je souhaite à mon fils Taymour, présent à cette réunion, de connaître des jours plus faciles que ceux que nous avons vécus. Quand j’ai succédé à Kamal Joumblatt, il y avait autour de moi ses conseillers, dont certains ont disparu ou sont morts en martyrs, tels qu’Anouar el-Fatayri et Adel Sayour », a indiqué M. Joumblatt à l’adresse de M. Khaddam, avant de rappeler les différentes étapes de sa collaboration avec Damas. « De grandes tempêtes menacent à nouveau la région. Mais, grâce à la solidarité libano-syrienne pour le dialogue, la paix civile, l’arabité du Liban, le renforcement de l’accord de Taëf et la défense de la résistance arabe, nous n’avons pas peur », a-t-il poursuivi. Le chef du PSP a par ailleurs affirmé que pour l’instant, il ne jouera pas aux médiateurs entre le groupe de Kornet Chehwane et la Syrie et que, si les membres du groupe n’avaient pas été invités à Moukhtara, c’est « pour ne pas les gêner ». « Si le groupe est toujours disposé au dialogue, nous pouvons élaborer un document de travail pour qu’il y ait des points de rencontre », a-t-il indiqué Interrogé sur son « rapprochement » de la Syrie, il a demandé à ce que l’on revienne à son discours d’il y a deux ans au Parlement, « lorsqu’il avait réclamé un repositionnement stratégique des forces syriennes et le renforcement des relations libano-syriennes, mais en aucun cas le retrait syrien ». « Le Liban peut-il vivre sans cette relation positive et stratégique avec la Syrie ? », s’est-il enfin interrogé.
Le vice-président syrien, Abdel-Halim Khaddam, a affirmé hier que les conditions posées par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à une éventuelle participation de la Syrie à une conférence sur le Proche-Orient, à savoir « la fin de l’occupation syrienne du Liban, le déploiement de l’armée libanaise à la frontière, et l’expulsion et le démantèlement des...