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Actualités - CHRONOLOGIE

DOSSIER RÉGIONAL - Les chefs de la diplomatie des États de la Ligue à Baabda Lahoud met en garde contre toute modification de l’initiative arabe de paix(photos)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a mis en garde contre « toute modification, dénaturation ou morcellement de l’initiative arabe de paix dans la mesure où il sera difficile, voire impossible, en cas d’altération du texte, d’obtenir une unanimité arabe similaire à celle qui s’était manifestée » lors du sommet de Beyrouth, au moment où l’initiative de paix avait été adoptée. Le président a tenu ces propos samedi, devant les membres du comité spécial sur l’initiative arabe de paix avec Israël qui lui avaient rendu visite le matin, avant de tenir leur réunion à l’hôtel Phoenicia afin de discuter des moyens de donner une impulsion nouvelle au processus de paix. Le général Lahoud, qui est le président en exercice du sommet arabe, a assuré devant ses visiteurs que « toute démarche régionale ou internationale relative au conflit israélo-arabe ne pourra être couronnée de succès que si elle se fonde sur l’application des résolutions internationales susceptibles, seules, de garantir la réalisation d’une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient et de permettre aux habitants de la région de vivre en paix et en sécurité ». Il a aussi rappelé que les résolutions du sommet arabe, qui s’était tenu les 27 et 28 mars dernier à Beyrouth, « avaient mis en relief une unanimité arabe incomparable et avaient fixé un plafond qu’il n’est pas possible de dépasser ». Le président s’est dit persuadé que l’initiative arabe de paix « a fourni à la communauté internationale, et notamment aux États concernés par le processus de paix, une occasion qui pourrait ne pas se répéter ». Aussi, a-t-il jugé nécessaire que l’initiative arabe de paix trouve un écho pour qu’elle puisse être concrétisée sur base des résolutions adoptées à Beyrouth. Le chef de l’État a mis en garde contre toute tentative de modifier ou de contourner cette initiative « dans la mesure où il sera difficile, voire impossible, de parvenir en cas d’altération du texte, à une unanimité arabe similaire à celle qui s’était manifestée » lors du sommet de mars, avant d’inviter les membres du comité spécial à mettre en place une stratégie qui ramènera l’initiative arabe de paix en tête de l’échelle des priorités. Il a rappelé dans ce contexte qu’en déclenchant sa guerre contre les Palestiniens, au lendemain du sommet de Beyrouth, Israël avait détourné l’attention de ce projet de paix et parlé de « substituts », en allusion notamment à la proposition israélienne relative à la tenue d’une conférence internationale sur la paix. Pour le général Lahoud, le comité ad hoc se doit de présenter l’initiative de paix comme étant la seule option qui s’offre, « surtout si les grandes puissances internationales, notamment les États-Unis, veulent réellement instaurer la paix » dans la région. Notons que c’est en présence du chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, et du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, que le chef de l’État a reçu les membres du comité, à savoir, les ministres des Affaires étrangères de Syrie, Farouk el-Chareh, d’Égypte, Ahmed Maher, de Jordanie, Marwan Maachar, d’Arabie saoudite, Saoud el-Fayçal, du Yémen, Abou Bakr Karah, du Maroc, Mohammed ben Issa, ainsi que le ministre d’État bahreïni pour les Affaires parlementaires, Abdel-Aziz Mohammed Fadel, et le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi. Interrogé par la presse à sa sortie de Baabda, M. Kaddoumi a indiqué que les pays arabes souhaitent que leur initiative soit adoptée par le Conseil de sécurité de l’Onu « pour qu’elle devienne une initiative internationale ». Il a aussi fait état de réunions qui seront tenues avec les dirigeants européens, russes et américains, ainsi qu’avec les responsables des Nations unies afin de réactiver l’initiative de paix. À Koraytem Au terme de leur réunion à l’hôtel Phoenicia, les chefs de la diplomatie arabe se sont rendus auprès du chef du gouvernement, Rafic Hariri, à Koraytem. Ils lui ont exposé l’objectif de leurs travaux et lui ont fait part de l’importance de son timing avant de passer en revue avec lui la situation actuelle dans les territoires palestiniens. M. Hariri a offert un déjeuner en l’honneur des ministres arabes. En début de soirée, M. Amr Moussa a eu un entretien avec le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, qui a donné un dîner en l’honneur des ministres arabes qui étaient restés au Liban : les chefs de la diplomatie saoudienne et jordanienne et le ministre d’État bahreïni avaient quitté Beyrouth dans l’après-midi.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a mis en garde contre « toute modification, dénaturation ou morcellement de l’initiative arabe de paix dans la mesure où il sera difficile, voire impossible, en cas d’altération du texte, d’obtenir une unanimité arabe similaire à celle qui s’était manifestée » lors du sommet de Beyrouth, au moment où l’initiative de...