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Actualités - REPORTAGE

hORTICULTURE - Une initiative du syndicat des producteurs Un marché de fleurs à Achrafieh, un délice pour les sens(photos)

Un parking fleuri, ce n’est décidément pas commun. Or le parking de Sofil à Achrafieh (ou du moins un coin de cet espace) s’habille de fleurs tous les week-ends à l’occasion d’un marché hebdomadaire organisé par la Coopérative de développement et de promotion des producteurs de fleurs et de plantes du Liban, créée par le syndicat du même nom. Une production à cent pour cent libanaise, riche, variée, souvent innovatrice. Et à prix d’amis. Géraniums, gardénias, œillets, roses, pétunias, hortensias, pensées... Des pots fleuris et des gerbes de fleurs attendent les clients de passage. Il y a des arbres aussi : des variétés de palmiers, de pins, de sapins... Des plantes grimpantes s’enroulent autour de troncs de fortune. Partout, un festival de couleurs et de senteurs flatte les sens. Un vrai marché, bien que de dimension modeste, où on se retrouve en un rien de temps, pour peu qu’on soit un amoureux de la nature, les bras chargés de gerbes de fleurs ou de plantes aux mille couleurs éclatantes. L’idée de ce marché hebdomadaire est simple : promouvoir la production libanaise dans un pays où l’on affectionne particulièrement les produits importés, un choix pas toujours justifié, selon les horticulteurs. Certains, rencontrés sur place, assurent que la marchandise locale n’a rien à envier aux importations européennes et que ces étalages exclusivement consacrés aux productions libanaises permettent au client de faire la part des choses (vu que l’origine des produits n’est pas précisée chez le fleuriste). Cette activité du syndicat avait débuté au centre-ville, mais suite à des problèmes rencontrés sur place, les producteurs ont déménagé à Achrafieh depuis un mois et demi environ. « Les marchés de fleurs sont communs partout en Europe et aux États-Unis », explique Antoine Hoyek, président du syndicat des producteurs de fleurs et de plantes. « Il est vrai que notre marché est actuellement de taille réduite, mais il aide néanmoins les producteurs à écouler leur marchandise ». Selon lui, les avantages ne s’arrêtent pas là. « Un tel marché vise à faire connaître la production libanaise au public, à encourager l’achat des fleurs coupées et des plantes à des prix compétitifs », poursuit M. Hoyek. Les prix sont-ils ceux de la vente en gros ou ceux de la vente au détail ? « Ni l’un ni l’autre, les prix proposés constituent un juste milieu qui satisfait le client sans nuire aux intérêts du producteur », souligne-t-il. Actuellement, le nombre de producteurs qui prennent part au marché varie entre quinze et vingt. C’est la coopérative qui est responsable de l’organisation mais les producteurs, qui gardent tous les bénéfices pour eux, s’acquittent des frais de transport et se chargent de l’étalage. Par ailleurs, M. Hoyek rappelle que la coopérative a plus d’une corde à son arc et que le marché n’est pas son seul projet. « La création d’un centre unique pour la vente en gros de la production de fleurs coupées et de plantes constitue notre priorité, souligne-t-il. Il s’agira d’une vente aux enchères, comme il est de coutume pour tous les biens périssables. Nous nous doterons, pour faire réussir ce projet, de toutes les méthodes modernes et des technologies avancées. Cette facilité pourra, d’autre part, servir de tremplin à l’exportation ». Ce nouveau projet régulera également le marché puisque les prix, qui n’obéissent aujourd’hui à aucune règle, dépendront alors de l’offre et de la demande. Suzanne BAAKLINI
Un parking fleuri, ce n’est décidément pas commun. Or le parking de Sofil à Achrafieh (ou du moins un coin de cet espace) s’habille de fleurs tous les week-ends à l’occasion d’un marché hebdomadaire organisé par la Coopérative de développement et de promotion des producteurs de fleurs et de plantes du Liban, créée par le syndicat du même nom. Une production à cent...