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Ministères - Projet de coopération Déplacés-Université libanaise-Pnud Hamadé : Protéger un environnement, c’est développer une région(photos)

Protéger un environnement contre les dégradations d’une croissance anarchique est un acte de développement. Nul ne le sait mieux que Marwan Hamadé, l’actuel ministre des Déplacés, qui a longtemps assumé la charge de ministre du Tourisme. Et quand c’est « sa » région, le Chouf, les convictions ne peuvent être que fortes. Au cours d’une conférence de presse, M. Hamadé a lancé hier le premier projet de recensement et de classement des sites d’intérêt archéologique, culturel et environnemental dans le Haut Chouf. Financé conjointement par le Programme des Nations unies pour le développement et le gouvernement libanais, le projet est surtout important par le concept qu’il met en œuvre. Celui d’associer étroitement l’Université libanaise à la production d’un document devant servir de base pour le développement du tourisme culturel et écologique dans cette partie du Liban. C’est à partir du siège de son ministère, centre Starco, que M. Hamadé a lancé le projet. Étaient présents aussi deux des piliers de sa mise en œuvre, le recteur de l’UL Ibrahim Kobeyssi et le doyen de la faculté de tourisme Mohammed Chaya. Certains des professeurs qui seront impliqués, avec les étudiants des deuxième et troisième années, dans la matérialisation (bénévole) du projet, ont également assisté à la conférence de presse, ainsi qu’un représentant du Pnud, le directeur du programme des Nations unies d’appui au retour des déplacés Walid Atallah et enfin le responsable de la section jeune et clubs du programme Ziad Chaya. Présentant son projet, M. Hamadé a souligné combien, à travers ce partenariat, « l’Université libanaise se développe et le développement se fait grâce à l’Université libanaise », une complémentarité qui devrait se manifester plus souvent, et dans d’autres domaines. « La création d’un environnement sain est l’une des conditions du retour des déplacés, a ajouté le ministre, comme elle l’est aussi pour fixer les résidents. Par ailleurs, le tourisme est susceptible de créer les conditions économiques d’un retour productif, puisqu’il s’agit d’une véritable industrie créatrice d’emplois, particulièrement adaptée aux régions qui ne se prêtent pas à l’implantation d’industries, ou aux régions qui souffrent d’un déficit de l’écoulement de leurs produits agricoles ». « Il ne s’agit donc pas de construire, d’édifier des immeubles en béton, mais de créer les conditions d’apparition d’une vie sociale dans son sens durable et productif », a poursuivi le ministre des Déplacés. Ce recensement rendra service à l’environnement, donnera une nouvelle impulsion au tourisme et servira d’appui au processus de retour des populations déplacées, estime le ministre, qui a donné comme modèle de développement réussi la forêt des cèdres du Chouf. Et de citer comme exemples de sites à développer la citadelle de Fakhreddine, à Niha, et les vestiges archéologiques de Bmahriyé. Une action à multiples niveaux Mais pour mener à bien ce travail, a averti M. Hamadé, des actions à plusieurs niveaux sont nécessaires. La première concerne la lutte contre la pollution causée par les fumées d’échappement des taxis fonctionnant au mazout. À cet égard, M. Hamadé a demandé le respect des délais posés par le Parlement pour le retrait ou la conversion des moteurs à mazout. Le niveau de pollution atmosphérique dans la capitale a largement dépassé les limites posées par l’Organisation mondiale de la santé, a-t-il rappelé. Le ministre a également soulevé la question des carrières d’extraction de pierre et de sable, dont l’activité a déjà défiguré des sites naturels admirables et qui risque d’occasionner des torts encore plus grands à l’environnement naturel. Compte tenu de la puissance des intérêts engagés, M. Hamadé n’a pas hésité à appeler les ONG, les municipalités et le ministère de l’Environnement à joindre leurs efforts pour leur faire échec. Par ailleurs, pour M. Hamadé, il faut trouver une solution scientifique et étudiée au phénomène des incendies de forêt qui dévastent, saisonnièrement, de larges superficies d’espaces verts, forêts et vergers. Ces incendies entraînent des dégâts très importants à la variété biologique et au microclimat de certaines parties du Liban, a-t-il dit. Il va de soi qu’une solution dans ce domaine doit s’inspirer des solutions mises en œuvre dans les pays développés. Liban et verdure vont en effet de pair dans l’esprit aussi bien des résidents que des touristes. En outre, il s’agit de compléter et de moderniser les réseaux d’évacuation des eaux usées dans les villages et d’installer des centres de traitement des eaux usées pour protéger la côte. Au passage, M. Hamadé a souligné combien il est urgent de trouver une solution scientifique, moderne et durable au problème de la décharge saturée de Naamé, dont les effets polluants risquent de s’étendre à une série de villages en contrebas, et qu’il serait inutile et dangereux de régler en simplement transportant ailleurs le danger. Kobeyssi ravi À son tour de parole, M. Kobeyssi, recteur de l’UL, a d’abord dit combien il est surpris et ravi de voir l’Université libanaise au centre de l’attention de tant de journalistes venus couvrir les activités de M. Hamadé. Cette attention satisfait « un besoin psychologique », a-t-il lancé. M. Kobeyssi a enchaîné en notant qu’avec ses 160 professeurs cadrés, l’UL espère occuper la place qui lui revient dans l’édification du Liban. Il a révélé qu’elle est engagée en ce moment dans des projets de documentation des procès-verbaux des séances de la Chambre et du Journal officiel. Pour clore la conférence de presse, M. Hamadé, répondant aux questions des journalistes, a souligné que le programme d’aide, dans le cadre duquel le projet d’inventaire des sites va se faire, s’élève à 3,5 millions de dollars et qu’il a commencé en 1994-1995. Il s’agit donc de projets à petits budgets qui ont permis, notamment, d’équiper des écoles officielles en ordinateurs, d’acheter des machines à coudre pour des ateliers féminins ou encore d’équiper des terrains de sport.
Protéger un environnement contre les dégradations d’une croissance anarchique est un acte de développement. Nul ne le sait mieux que Marwan Hamadé, l’actuel ministre des Déplacés, qui a longtemps assumé la charge de ministre du Tourisme. Et quand c’est « sa » région, le Chouf, les convictions ne peuvent être que fortes. Au cours d’une conférence de presse, M....