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Vie politique Joumblatt : « Notre présence au sein du gouvernement est devenue embarrassante »

« Notre présence au sein du gouvernement est devenue embarrassante pour nous sur le plan politique. Nous ministres n’ont plus aucune fonction et n’ont aucun rendement. Nous souhaitons sortir du gouvernement parce que nous passons notre temps à parler. Beaucoup de paroles et pas de services. » Ces propos, c’est le leader du PSP, Walid Joumblatt, qui les a tenus hier au cours d’une rencontre-débat avec les étudiants de la branche de l’Université Notre-Dame de Louaizé (NDU) à Deir el-Qamar, dans le Chouf. M. Joumblatt a en outre exprimé l’espoir d’un changement de « la qualité de certains ministres chrétiens pour qu’ils puissent engager un dialogue avec le patriarche (maronite, le cardinal Nasrallah) Sfeir ». Mais l’idéal pour lui reste un changement du gouvernement, tout court. « Nous souhaitons un changement de l’équipe ministérielle pour pouvoir former un cabinet d’entente nationale », a-t-il dit. Le leader druze a déploré le conflit entre les chefs de l’État, le général Émile Lahoud, et du gouvernement, Rafic Hariri, au sujet de la téléphonie mobile. Il a reproché implicitement à ce dernier de s’être impliqué personnellement dans ce dossier déclarant, sans le nommer : « Heureusement que quelqu’un a lâché, après une semaine, un de ses proches » au sein d’une des deux sociétés de la téléphonie, en allusion à M. Nizar Dalloul, gendre de M. Hariri, qui avait acquis près de 80 % des parts de LibanCell et qui a fini par renoncer à participer à l’appel d’offres international pour la privatisation du cellulaire. « Que d’argent nous avons perdu au cours de cette semaine », a-t-il renchéri en allusion à l’intervention de la BDL sur le marché financier pour soutenir la livre. Selon lui, le général Lahoud et M. Hariri sont condamnés à coexister « et doivent accepter la cohabitation s’ils ne veulent pas que la crise économique s’envenime ». M. Joumblatt s’est prononcé contre la vente de la totalité d’un service public au secteur privé, ce qui équivaut pour lui à un saut dans l’inconnu qui pourrait coûter cher à l’État. Il a donné dans ce cadre l’exemple de sociétés qui ont fait faillite aux États-Unis et en France. M. Joumblatt a estimé que l’État devrait avoir une part de la société qui sera chargée de gérer et d’exploiter un service comme les télécommunications, l’eau ou l’électricité. Concernant le dossier syrien, le leader druze a rappelé sa position, soulignant qu’il n’avait pas réclamé le départ des troupes syriennes du Liban, mais leur redéploiement, « ce qu’elles ont fait », et un rééquilibrage des rapports entre Beyrouth et Damas, « et le président Bachar el-Assad a récemment promis de rééquilibrer les relations économiques bilatérales ». Selon lui, son alliance avec Damas n’a pas été rompue. « Franchement, a-t-il soutenu, tant qu’un monstre israélien est capable de se déchaîner à n’importe quel moment à la frontière, nous serons aux côtés de la Syrie et nous combattrons avec elle. »
« Notre présence au sein du gouvernement est devenue embarrassante pour nous sur le plan politique. Nous ministres n’ont plus aucune fonction et n’ont aucun rendement. Nous souhaitons sortir du gouvernement parce que nous passons notre temps à parler. Beaucoup de paroles et pas de services. » Ces propos, c’est le leader du PSP, Walid Joumblatt, qui les a tenus hier au cours...