ECHOS DE PARIS

Par Élie Masboungi Le Liban au palais du Luxembourg Par les soins de l’Institut du Liban de Paris, le Sénat s’est mis hier soir à l’heure libanaise. Dans la salle Clemenceau du palais du Luxembourg, un colloque s’est tenu sur le thème : «La voie du Liban face à l’intégrisme et à la dictature». Les principaux intervenants étaient M. Adrien Gouteyron, vice-président du Sénat et président du groupe interparlementaire France-Liban, ainsi que les sénateurs Gérard Larcher et Jean-Marie Plancade. Les intervenants libanais étaient MM. Farès Souhaid, député de Jbeil, Joseph Maïla, doyen de la faculté des sciences sociales de l’Institut catholique de Paris, et Élie Baraghid, président de l’Institut du Liban. Les dîners de la Villa Copernic Dans la série des dîners franco-libanais à la Villa Copernic, l’ambassadeur du Liban et Mme Élysé Alam avaient invité mercredi dernier le général de division Patrick Porchier et l’amiral Pierre Toubon, que nos militaires stagiaires en France connaissent bien et que l’ambassade a tenu à honorer. Parmi les convives également, on remarquait les colonels Hamid Iskandar et Imad Odeymi. Mais il n’y avait pas que des militaires puisqu’une grande amie du Liban, Mme Marthe Meynard (du Quai d’Orsay), était là ainsi que le Dr Sélim Baddoura, qui vient de prendre son poste de chargé d’affaires auprès de l’Unesco, M. et Mme Élie George et M. et Mme Michel Tabbal. Où Akkar rime avec tsar... Autre table libanaise, cette fois-ci à Neuilly où Sonia Farès a reçu quelques amis journalistes avec, au menu, des spécialités de son Akkar natal. Poisson froid au coriandre, feuilles de choux farcis à la mode de chez nous et des gâteaux de Pâques (orthodoxe oblige) avec le café servi dans d’authentiques tasses de style «tsar Alexandre». Comme pour souligner le récent engouement de l’hôtesse pour la langue russe, qu’elle apprend assidûment depuis quelques mois. L’Arc de tous les triomphes Fin de ce véritable «tour des tables» parisiennes avec l’anniversaire d’Eddy Gureghian, célébré entre amis mais en grande pompe à L’Arc, le restaurant très «branché» de la rue de Presbourg, avec vue magnifique sur l’Arc de Triomphe. À l’heure H, une immense pièce montée d’où surgit une magnifique effeuilleuse-gogo qui a entraîné les invitées dans une lascive et très expressive... danse. Sur la table même, suffisamment solide pour supporter en même temps cinq des animatrices d’un soir qui ont gravité autour de l’hôte jusqu’au petit matin. Association libano-algérienne À l’initiative du Mouvement franco-libanais de soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida), Mmes Sonia Dib et Wadad Halwani ont participé à un colloque, organisé récemment à Barcelone, sur les cas des personnes disparues au Liban et en Algérie. Les familles des victimes ont lancé à cette occasion un appel à l’Union européenne pour sensibiliser les gouvernements européens au problème de la détention arbitraire. On sait que l’UE vient de signer un accord d’association avec l’Algérie et qu’elle s’apprête à conclure un accord similaire avec le Liban. Par ailleurs, des mères de détenus libanais et algériens ont donné au Parlement de Valence une conférence de presse qui a été couverte par les médias espagnols les plus importants et par la presse européenne. « Avec le vainqueur, résolument » Dans sa dernière édition, le bimestriel Beyrouth sur Seine, édité par le GIPFL (Groupement interprofessionnel franco-libanais), prend nettement position pour Jacques Chirac. Dans un éditorial paru avant le scrutin sous le titre Avec Jacques Chirac, résolument, le journal rend hommage au président français, aujourd’hui réélu, et à sa politique à l’égard du monde arabe. Pour le reste, Beyrouth sur Seine contient mille et une informations sur les Libanais de France, parmi lesquels figurent de nombreux professionnels de la médecine et de la santé. De plus, les petites annonces utiles et fort intéressantes permettent de privilégier la collaboration professionnelle entre nos compatriotes. Film palestino-libanais à Cannes Candidat à la Semaine internationale de la critique au Festival de Cannes, le Mariage de Rana (titre anglais : Rana’s Wedding or Jerusalem, Another Day), un film de Hany Abu-Assaf qui a été projeté aux journalistes il y a quelques jours, dans la salle Chaillot de la Cinémathèque française, en version originale sous-titrée en anglais. Le réalisateur et la vedette du film, Clara Khoury, seront à Cannes pour le festival où les projections sont déjà programmées les 16 et 17 mai. Le Liban au « Ritz » (suite) Les préparatifs de la «Semaine libanaise» se poursuivent au Ritz, où Jean-Marie Marcadier, directeur de la restauration, et Henri Chbeir, responsable du Vendôme (le bar-restaurant où notre gastronomie se révélera tous les midis, du 10 au 16 juin prochain), veillent aux moindres détails pour la réussite de l’événement. Outre les plaisirs du palais concoctés avec l’équipe des restaurants Fakhreddine, on pourra entendre de la musique traditionnelle libanaise et peut-être voir des images du pays du Cèdre. Le 13, grande soirée avec Youssef et Emad Morcos («oud» et «kanoun») et une authentique danseuse libanaise. Une exigence de la direction du grand palace parisien qui n’est visiblement pas facile à satisfaire sur les rives de la Seine où la piste est largement dominée par de redoutables et non moins talentueuses «beurettes». « Le couvent de la lune » Carole Dagher signera la semaine prochaine dans les locaux de l’Office du tourisme du Liban, rue du Faubourg Saint-Honoré, un roman intitulé Le Couvent de la lune. Il s’agit du premier roman d’une trilogie sur l’époque de l’émir Béchir avec, comme centre d’action, l’ancienne capitale du Mont-Liban dont elle a d’ailleurs traduit textuellement et très poétiquement... le nom. En présence de l’ambassadeur du Liban, de personnalités, d’amis franco-libanais et de ses éditeurs (Plon).