Le président de la République suit personnellement le dossier

« L’affaire de la disparition de Ramzy Irani ne nécessite pas d’intercession ; je suis personnellement le dossier ». C’est ce qu’a indiqué, hier, le président de la République, Émile Lahoud, devant une délégation de l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth. Le nouveau président de l’Ordre, Sobhi Bsat, accompagné de plusieurs membres du conseil, s’était rendu à Baabda afin de soulever le cas du militant FL. Le chef de l’État a indiqué qu’il « a lui-même demandé aux services concernés de dévoiler rapidement les circonstances de l’affaire, et cela non parce que Irani est un ingénieur respecté mais parce qu’il est un citoyen libanais ». « Et il relève de la responsabilité de l’État de protéger ses citoyens », a-t-il ajouté. « Nous poursuivrons l’affaire jusqu’au bout et nous parviendrons à la vérité », a encore indiqué le chef de l’État. Par ailleurs, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a répondu aux questions des journalistes au sujet de l’ingénieur disparu mardi dernier. « Je suis incapable d’anticiper sur les faits en affirmant que Irani a été enlevé à cause de son appartenance politique ; il faut attendre la fin de l’enquête », a-t-il dit. À la question de savoir si Irani, dont le téléphone mobile a été utilisé à la fin de la semaine dernière dans le périmètre de la banlieue-sud, a été enlevé par un parti politique, M. Addoum a relevé que si c’est le cas « la loi sanctionnera le parti politique en question ». La disparition de Ramzy Irani a, hier aussi, provoqué une vague de réactions. Le député de Beyrouth, Atef Majdalani, l’Ordre des ingénieurs de Tripoli, le Comité des ingénieurs du PNL et l’Association libanaise pour la protection des droits de l’homme ont publié des communiqués condamnant l’affaire. Des sit-in estudiantins ont été organisés à Fanar et à Tripoli, respectivement aux facultés d’information et des sciences de l’UL.