Le bureau de Moukheiber répond à Gabriel Murr

Le bureau électoral de M. Ghassan Moukheiber a répondu hier aux propos tenus par son rival à la partielle du Metn, Gabriel Murr, dans le cadre d’une interview à L’Orient-Le Jour parue dans notre numéro du mercredi 8 mai. Dans un communiqué, le bureau de M. Moukheiber a critiqué l’analyse de M. Murr sur « l’héritage politique » d’Albert Moukheiber, laquelle relève selon lui « de l’ignorance parfaite du grand disparu et de son attitude en politique et en famille ». « Il est odieux qu’un tel argument soit introduit dans un débat électoral », a-t-il déploré. Concernant les informations rapportées par Gabriel Murr, selon lesquelles le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, « a proposé à l’avocat Ghassan Moukheiber, pour que le contact entre eux reste permanent, un contentieux à étudier à propos des lois électorales législatives ou municipales », le bureau de M. Moukheiber a répondu : « M. Élias Murr n’a rien proposé à M. Ghassan Moukheiber, certainement pas un prétendu “contentieux à étudier à propos de lois électorales législatives ou municipales”. M. Moukheiber n’a eu l’occasion de rencontrer M. Murr que trois fois, dont la première a porté sur les mesures à prendre pour rendre les pratiques du ministère de l’Intérieur conformes aux lois associatives, et les deux autres concernant la loi de la décentralisation administrative. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de l’engagement bénévole, non rémunéré, de M. Moukheiber depuis de longues années pour le respect de la liberté associative et l’amélioration de la loi de la décentralisation. Lors de la dernière réunion, M. Moukheiber était accompagné de M. Ziad Baroud, membre du Renouveau démocratique de M. Nassib Lahoud, qui peut confirmer ces informations ». En d’autres termes, M. Moukheiber n’a jamais été le conseiller juridique de M. Élias Murr. Concernant enfin l’absence, selon M. Murr, de Ghassan Moukheiber de la scène politique l’an dernier lors de la ratonnade devant le Palais de justice et lors du Congrès des libertés à l’hôtel Carlton, le communiqué a précisé que M. Moukheiber « se trouvait bien au premier rang du Congrès du Carlton en sa qualité de rapporteur de la commission des Droits de l’homme du barreau de Beyrouth. De même, il était très occupé à visiter les lieux de détention des jeunes et à intervenir pour leur organiser la défense en justice, ainsi qu’à préparer les prises de position de la commission et du barreau à ce sujet ». « Nous invitons M. Murr à éviter les calomnies dans sa campagne et à s’en tenir à des analyses de faits certains. De même, nous considérons ces analyses comme erronées et comme dénaturant l’esprit de la campagne électorale, que nous voulons démocratique et honnête », a-t-il conclu.