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Actualités - INTERVIEWS

LÉGISLATIVE - Le candidat à la partielle veut un débat télévisé avec Gabriel Murr Ghassan Moukheiber : « Albert Moukheiber est mon seul parrain » (photos)

Le candidat au siège grec-orthodoxe du Metn, vacant après la disparition d’Albert Moukheiber, a déclaré hier qu’il défendra les mêmes valeurs politiques que le député défunt et qu’il sera « sa voix », estimant que ce dernier demeure « son seul parrain » politique. C’est d’ailleurs devant un portrait d’Albert Moukheiber que le candidat à la partielle du Metn a donné sa conférence de presse à l’hôtel al-Bustan, à Beit-Méry, une manière pour lui de montrer que, bien au-delà des valeurs familiales, c’est une certaine éthique politique chère à son oncle disparu que Ghassan Moukheiber veut défendre au Parlement. Une manière aussi de répondre à ses détracteurs, son rival Gabriel Murr en tête, qui l’accusent de « ne pas définir sa coloration politique » et de pactiser avec l’ancien ministre de l’Intérieur, Michel Murr. Dans son programme électoral, Ghassan Moukheiber a mis l’accent sur sa volonté de sortir des schèmes labyrinthiques de la politique politicienne et de se battre pour les valeurs en lesquelles Albert Moukheiber a toujours cru: la souveraineté, l’indépendance et la libre décision du Liban, la démocratie, le respect des libertés et des droits de l’homme, la transparence, le dialogue et l’acceptation de l’autre, la réconciliation nationale... En présence, entre autres, du Amid du Bloc national, Carlos Eddé, et du PDG du journal an-Nahar, il s’est engagé à reprendre le flambeau de l’opposition. Une opposition qui « ne saurait être circonstancielle », selon lui, et qui repose « sur l’audace et la sincérité ». « Le Dr Moukheiber était au service du peuple et de la reconstruction de l’État indivisible pour tous les Libanais sans distinction aucune, sur la base de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision (...). Nous voilà maintenant engagés dans le même combat pour l’État dont il a rêvé », a-t-il indiqué. M. Moukheiber a par ailleurs indiqué que la défense des libertés publiques, « l’existence d’une justice dépolitisée », la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés font partie de ses priorités, dans une allusion aux exactions du pouvoir dans ces domaines. Autre nécessité, selon lui, et qui n’est pas des moindres, « la libération du territoire libanais de l’occupation israélienne par les moyens les moins coûteux, le rétablissement de la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire, à l’aide de toutes ses institutions sécuritaires, administratives et sociales », et le refus de l’implantation. Mais le combat pour la souveraineté du Liban ne tient pas qu’à cela. Ghassan Moukheiber s’est engagé, à l’instar d’Albert Moukheiber, à lutter pour « la souveraineté, l’indépendance et la libre décision », estimant que le « Liban ne peut-être gouverné ni à partir de la Syrie ni contre la Syrie ». « La Syrie doit poursuivre le retrait de ses forces armées de l’ensemble du territoire libanais. C’est sur cette base que nous pourrons établir des relations de confiance entre les deux pays et les deux peuples, particulièrement avec les chrétiens libanais (...) », a-t-il poursuivi. Il a enfin affirmé vouloir œuvrer pour la réforme économique et financière, à travers un plan basé sur le développement des secteurs productifs, la relance des investissements et la réduction du déficit budgétaire, se disant dans le même temps opposé à l’augmentation des impôts. Une journaliste de la MTV, s’adressant à M. Moukheiber, lui demande à l’issue de la lecture du programme comment « il peut prétendre faire partie de l’opposition alors qu’il est appuyé par Michel Murr ». Un autre journaliste se lève: « MM. Nassib Lahoud et Amine Gemayel prétendent que vous ne faites pas partie de l’opposition ». Ghassan Moukheiber répond avec détachement, calmement: « On essaye en vain de donner de lui cette image. C’est de la surenchère. La preuve, Michel Murr évoque toujours la possibilité de présenter un candidat ». Et, dans une allusion à peine voilée à Gabriel Murr, il ajoute: « Tout le monde est le bienvenu dans l’opposition. Ce sont eux qui font leurs premiers pas et qui sont venus de l’autre bord pour se rallier enfin aux positions d’Albert Moukheiber ». « D’ailleurs, Gabriel Murr se crée des alliances électorales chimériques. Il prétend être appuyé par les Forces libanaises et le courant aouniste, mais ce n’est pas vrai. Ces deux courants sont restés neutres », a-t-il indiqué, appelant son rival à débattre avec lui à la télévision de toutes ces questions avant les élections, dans des conditions qu’ils auraient fixées en commun. Il n’épargne pas non plus le président Amine Gemayel, qui l’accuse de « ne pas définir sa coloration politique »: « M. Gemayel a lui-même fait des alliances contre nature lors des législatives 2000. Il est donc mal placé pour en parler ». Et d’affirmer sa volonté de « poursuivre le combat jusqu’au bout » et de rejeter toute tentative de consensus, d’où qu’elle vienne. Un message adressé tant au pouvoir qu’à ses frères ennemis de l’opposition. Michel HAJJI GEORGIOU
Le candidat au siège grec-orthodoxe du Metn, vacant après la disparition d’Albert Moukheiber, a déclaré hier qu’il défendra les mêmes valeurs politiques que le député défunt et qu’il sera « sa voix », estimant que ce dernier demeure « son seul parrain » politique. C’est d’ailleurs devant un portrait d’Albert Moukheiber que le candidat à la partielle du Metn a...