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Lahoud à Joumblatt : « Faire abstraction des problèmes personnels »

Le conflit entre le président de la République, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, ne fait désormais plus de doute. Les sources politiques informées proches de Baabda l’ont indirectement confirmé hier en n’excluant pas « une médiation du député Walid Joumblatt ». Preuve en est, selon ces mêmes sources, les propos que M. Joumblatt a tenus à l’issue de son entretien avec le chef de l’État. À sa sortie du palais présidentiel, il a indiqué en effet que M. Lahoud lui avait donné l’impression de se soucier essentiellement de « l’intérêt supérieur de la nation ». Pour le président de la République, ajoute M. Joumblatt, « il convient de faire abstraction des problèmes personnels pour se consacrer au dossier économique, loin des polémiques médiatisées ». Et de conclure en affirmant que le président Lahoud « insiste sur la coopération de tous en vue de remédier à la crise économique ». Ces mêmes sources susmentionnées ne manquent pas de souligner en outre l’importance de la réunion entre MM. Lahoud et Joumblatt après une longue interruption. Les députés, qui ont rencontré hier le président de la Chambre Nabih Berry, ne sont pas optimistes, eux non plus, quant à l’éventualité d’un règlement du conflit. « Les divergences sont profondes », affirment-ils. Ce commentaire est d’autant plus significatif qu’il fait suite à la réunion hebdomadaire qui a groupé hier MM. Lahoud et Berry. Or le chef du législatif se défend de jouer le rôle de médiateur entre les présidents de la République et du Conseil. « Encore faut-il que les deux parties soient d’accord là-dessus », dit-il. Ce qui évidemment n’est pas le cas. Signe de tension extrême au sein de l’Exécutif : M. Berry se demandait devant ses visiteurs s’il ne convenait pas de convoquer les députés à une réunion plénière. Et de se reprendre aussitôt en ajoutant : « Pourquoi faire? Pour accroître encore plus la tension ? ». En tout état de cause, le chef du Parlement estime que l’Assemblée devrait s’atteler à une règlementation plus stricte du processus des privatisations de manière à garantir le maximum de transparence à ce niveau et à assurer des recettes substantielles au Trésor. Selon lui, il convient pour cela d’élaborer un cahier des charges parfaitement conforme à la loi. Mais ne pouvant intervenir dans l’élaboration de ce cahier, le Parlement peut uniquement donner un avis sur la question. Murr : Rien de personnel Pour le ministre de l’Intérieur (proche du chef de l’État), « il n’y a pas de conflit personnel entre les présidents (Lahoud et Hariri) sur la question du cellulaire. il y a simplement deux opinions différentes ». Selon lui, il convient d’abord de restituer à l’État la propriété du réseau. Le gouvernement serait alors en mesure d’envisager toutes les possibilités. « Je crois d’ailleurs que les deux présidents sont d’accord sur ce point, et sur la nécessité d’éviter de nouvelles pertes au Trésor », a-t-il ajouté. En réponse à une question, M. Murr a catégoriquement démenti d’autre part les informations de presse qui ont fait état d’un conflit l’opposant au ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi. Il a accusé l’attaché de presse de M. Hariri, Hani Hammoud, d’être à l’origine de ces rumeurs. « J’exposerai le problème en Conseil des ministres, devant mes collègues, le président de la République et le chef du gouvernement. (...) Après cela, je pourrais aussi avoir recours au parquet », a ajouté M. Murr, soulignant que M. Hariri n’était certainement pas au courant des fausses informations communiquées à la presse. Interrogé sur les accusations dont il fait l’objet, l’attaché de presse du Premier ministre s’est abstenu pour sa part de tout commentaire.
Le conflit entre le président de la République, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, ne fait désormais plus de doute. Les sources politiques informées proches de Baabda l’ont indirectement confirmé hier en n’excluant pas « une médiation du député Walid Joumblatt ». Preuve en est, selon ces mêmes sources, les propos que M. Joumblatt a tenus à...