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Actualités - CHRONOLOGIE

Le PS sérieusement malmené par le retrait brutal de Lionel Jospin La gauche en morceaux cherche à se reconstruire

Le retrait brutal de la vie politique du Premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui a démissionné lundi dernier, ne laisse pas d’autre choix à la gauche française que de tenter de se reconstruire avant la prochaine échéance électorale de juin. « Lionel Jospin ne sera pas remplacé en quelques jours. C’est une équipe qui doit solidairement gagner les élections » législatives des 9 et 16 juin, a estimé, réaliste, le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande. Après l’échec magistral de M. Jospin au premier tour de l’élection présidentielle, le 21 avril, dont il a été évincé par l’arrivée en seconde position du candidat d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, la gauche se retrouve en morceaux, sans chef et sans projet. M. Jospin, 64 ans, avait annoncé, dès le soir du 21 avril, son retrait de la vie politique. Il a depuis refusé toute apparition publique et n’a fait qu’une brève sortie, lundi dernier, pour remettre sa démission au président Jacques Chirac. François Hollande, 46 ans, ancien élève des grandes écoles comme M. Jospin et comme lui homme de dossiers, s’est fixé pour tâche de «refonder» le Parti socialiste et «tout reconstruire autour de lui», a-t-il indiqué dans un entretien au quotidien Le Monde. Malgré la difficulté objective de la tâche, M. Hollande affiche un bel optimisme en estimant que «tout est ouvert» pour la gauche aux prochaines élections législatives. Son raisonnement est simple : la gauche a su montrer sa capacité de mobilisation pour faire barrage au candidat d’extrême droite, M. Le Pen, en faisant élire triomphalement le président de droite Jacques Chirac. Ce qui lui permet maintenant de lui dénier toute légitimité politique à gouverner. M. Chirac n’a pas été élu «sur un programme, sur un projet, sur une politique mais sur un mandat simple “rejeter l’extrémisme”», a-t-il argumenté pour justifier une éventuelle nouvelle cohabitation après les législatives. Au sein de la gauche de gouvernement (socialistes, Verts, communistes, radicaux de gauche), il n’y a pas unanimité de jugement. «Je vois mal dans la situation d’aujourd’hui ce qui permet de croire à la victoire. Trois semaines, c’est trop court pour redéfinir un projet qui ait du sens», a estimé Jean Bennhamias, porte-parole des Verts pendant la campagne. C’est pourtant ce qu’a tenté de faire Martine Aubry, ancienne ministre socialiste de l’Emploi. Elle a préparé un programme législatif, reprenant le programme présidentiel de M. Jospin mais en «le marquant à gauche», selon le quotidien Le Monde. Ce programme a été adopté hier mardi par le conseil national du PS. En préambule, le PS s’engage à «écouter», mot qui avec «entendre» ont fait flores dans le vocabulaire politique après le succès au premier tour de M. Le Pen que personne n’avait prévu. Plus pratiquement, les états-majors de la gauche «plurielle» se sont rencontrés pour mettre au point une stratégie électorale afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Selon le quotidien de gauche Libération, il y aurait 30 candidatures uniques au premier tour et des accords de désistement dans une centaine de circonscriptions sur les 577.
Le retrait brutal de la vie politique du Premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui a démissionné lundi dernier, ne laisse pas d’autre choix à la gauche française que de tenter de se reconstruire avant la prochaine échéance électorale de juin. « Lionel Jospin ne sera pas remplacé en quelques jours. C’est une équipe qui doit solidairement gagner les élections » législatives...