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Actualités - OPINION

Courrier Carence d’ambassadeurs

Ce n’est pas nous qui manquons d’ambassadeurs. Ce sont nos ambassades, et pas des moindres, qui souffrent d’attendre indéfiniment la nomination de leur titulaire. Une quinzaine d’ambassades sans ambassadeur ! Les fonctionnaires parvenus à ce grade sont là, à se morfondre au palais Bustros. L’État, bon enfant, veut bien continuer à leur payer leurs appointements à ne rien faire… Mais voilà ! Les responsables ne sont pas d’accord pour leur affectation, et la brouille entre eux reprend, étalée maintenant au grand jour sans vergogne. Ils ne sont pas dérangés de voir les meilleurs éléments de leur Administration végéter dans une attente mortifiante et démoralisante. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, nos ambassades devraient grouiller d’intense activité, alors que Sharon rumine ses plans, guettant l’occasion pour réparer l’«erreur impardonnable» de l’évacuation du Liban-Sud, pour arriver cette fois, qui sait ? jusqu’au Litani tant convoité. À titre d’exemples : 1. À l’Onu, nous laissons notre ambassade à un 3e secrétaire sans pouvoirs, un débutant qui n’a même pas qualité pour demander une audience à M. Kofi Annan. Et quel manque de courtoisie vis-à-vis de cette instance internationale, garante de notre entité. 2. Nous avons longtemps sollicité le partenariat avec l’Europe, et pourtant, nous négligeons de nommer un ambassadeur dans de grands centres de décision comme Rome et Berlin. 3. Et l’Unesco, dont le premier congrès s’est tenu avec magnificence chez nous en 1947, ont-«ils» oublié d’y nommer un ambassadeur alors que se prépare le sommet de la francophonie ? Ce délabrement de notre diplomatie a commencé avec M. Sélim Hoss qui, répugnant à nommer un ministre des AE chrétien, a gardé pour lui-même la pseudo-direction de ce département primordial. Et la suite n’a pas été plus brillante avec la «mésentente cordiale» des trois présidents.… Cet interminable tunnel que nous traversons laissera-t-il un jour passer la lueur attendue par tout un peuple ? Albert SARA
Ce n’est pas nous qui manquons d’ambassadeurs. Ce sont nos ambassades, et pas des moindres, qui souffrent d’attendre indéfiniment la nomination de leur titulaire. Une quinzaine d’ambassades sans ambassadeur ! Les fonctionnaires parvenus à ce grade sont là, à se morfondre au palais Bustros. L’État, bon enfant, veut bien continuer à leur payer leurs appointements à ne...