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Actualités - CHRONOLOGIE

Exposition - À l’initiative de l’ambassade d’Australie Un pan de la mémoire visuelle des années 40 ou l’autre visage du Liban (PHOTO)

Puisées dans la collection du War Memorial Museum d’Australie, une cinquantaine de photographies, prises au Liban s’afficheront aujourd’hui et demain (25 et 26 avril) sur les cimaises du palais de l’Unesco. Couvrant les années 41, 42 et 43, ces clichés renferment des séquences qui construisent une mémoire, une histoire. Des événements, des visages, des paysages saisis par des amateurs- soldats australiens venus combattre sous la bannière des Alliés. Un feuilleton imagé qui raconte, entre débarquement, alertes et bombardements, les bruits et les fureurs de la Seconde Guerre mondiale ; les soldats blessés alignés à l’hôpital de Asfourieh ; le cimetière de guerre à Kaskas ; les généraux Lavarack et Catroux photographiés, le 11 novembre 1941, à Nahr el-Kalb, devant les stèles commémoratives des soldats disparus lors de la Grande Guerre ; une parade militaire, place des Canons, ou un «check point» à l’entrée du tunnel de Chekka. S’y ajoutent des vues aériennes de Damour et de Beyrouth, capitale aux allures de gros village. Mais même en pleine guerre, il y a des moments de grâce. L’amateur-photographe s’offre une simple minute de vérité... pour immobiliser la vie, en un instant précis où deux équipes australiennes jouent au basket-ball sur le terrain de l’AUB. Pour fixer sur pellicules un groupe de soldats burinés par le soleil et le grand air et qui semblent crier «youpi» en se jetant dans la Grande Bleue. Une minute pour capter l’essentiel d’une pause-souvenir avec une portée de chiots. Vaine, éternelle, fugitive image de paix et de rêve. Chemin faisant, le soldat cueille des images panoramiques d’un vert pays baigné de magie (la vallée de Kadisha, Chtaura, Jdeidé, les cavernes phéniciennes au sud de Sidon) où tout est écho et reflet d’un siècle effacé. Reste, toutefois, l’admirable série de vues sépia qui relate les séquences de la construction de la voie ferrée reliant Tripoli à Beyrouth et inaugurée le 20 décembre 1942 par sir Harold Alexander, commandant en chef des forces alliées au Moyen-Orient. Ailleurs, des «Basutos», mineurs sud-africains embauchés par la «Royal Australian engineers», creusent la terre et fixent les rails. Ils construisent les deux aqueducs de Nahr el-Kalb (l’un portant le chemin de fer, l’autre une route). Leurs photographies sont des témoignages qui revêtent un caractère documentaire. Les Australiens au Liban ? «Ils étaient toujours en état d’ébriété», se souvient la vieille génération. La collection du War Memorial Museum dévoile l’autre face du soldat australien. May Makarem
Puisées dans la collection du War Memorial Museum d’Australie, une cinquantaine de photographies, prises au Liban s’afficheront aujourd’hui et demain (25 et 26 avril) sur les cimaises du palais de l’Unesco. Couvrant les années 41, 42 et 43, ces clichés renferment des séquences qui construisent une mémoire, une histoire. Des événements, des visages, des paysages saisis...