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Actualités - CHRONOLOGIE

Environnement - Universités et écoles manifestent pour l’application de la loi antimazout « Journée de l’air propre » pour lutter contre la pollution

«Pour que respirer l’air ne devienne pas synonyme d’empoisonnement». C’est avec ce slogan qu’un regroupement important d’universités, d’amicales d’anciens et d’établissements scolaires compte organiser un sit-in, demain à 17h place des Martyrs, pour protester contre la non-application de la loi n° 341 (sur la réglementation de l’utilisation du mazout) et le maintien des voitures fonctionnant illégalement au (mauvais) mazout sur les routes. L’annonce de ce mouvement, baptisé «Journée de l’air propre» a été faite hier à l’Alumni (Amicale des anciens de l’AUB), au nom de treize universités, de dix-sept amicales d’anciens et de dizaines d’établissements scolaires. Fawaz Merhebi, président du comité organisateur à l’Alumni, a expliqué que ces instances ont décidé de se mobiliser «parce que la situation n’est plus tenable». «Pourquoi les décisions n’ont-elles pas été exécutées ?, s’est-il demandé. Est-il concevable qu’on fasse payer au contribuable le prix d’erreurs passées afin d’assurer les indemnités à des personnes ayant enfreint la loi ? Ce n’est plus seulement une simple question sociale mais une question économique d’une grande importance». M. Merhebi a adressé à l’État, gouvernement et Parlement, plusieurs questions, le premier en sa qualité d’exécutant qui a failli à son devoir, et le second pour avoir tardé à exercer son autorité de contrôle (l’adoption de la loi n° 341 date d’il y a six mois). «Nous invitons tous les habitants à se joindre à nous vendredi (demain) parce que cette question concerne tout le monde», a-t-il dit. Souhail Srour, membre du même comité, a rappelé pour sa part que les frais d’hospitalisation pour des maladies causées par la pollution de l’air s’élèvent à quelque dix millions de dollars. «Et ce chiffre ne tient pas compte des risques de maladies à long terme, comme le cancer, et les mortalités qui en résultent, a-t-il fait remarquer. Nous ne demandons pas seulement l’application de la loi, mais aussi l’organisation globale du secteur des transports publics». Et de poursuivre : «Il n’est pas seulement important de définir les normes d’exportation du fuel, mais de vérifier qu’elles sont respectées sur le terrain. C’est le ministère de l’Environnement qui a finalement mis au point les normes parce que le ministère de l’Énergie tardait à le faire. Mais ces normes dorment toujours dans les tiroirs du Conseil des ministres pour des raisons politiques ou financières. Le fait est que les habitants attendent toujours». Enfin, M. Srour a déclaré : «Nous n’allons pas nous contenter d’entreprendre ce mouvement, nous allons vérifier que les lois seront appliquées». À la question de savoir pourquoi les associations écologiques semblaient être écartées du sit-in, bien qu’une invitation générale ait été lancée, M. Merhebi a souligné : «Nous souhaitons la présence des militants écologistes mais citer les noms de toutes ces associations aurait été fastidieux. Il faut préciser que personne n’a été exclu, mais ces militants sont à l’origine des anciens de divers collèges ou universités. Cela revient donc au même. D’autre part, il était important pour nous de créer un forum qui n’ait aucune coloration politique». Dans ces conditions, dans un pays comme le Liban, quel impact ce mouvement peut-il avoir sur la classe politique ? «L’objectif de la campagne consiste surtout à susciter l’éveil au sein de la population», a-t-il répondu. «D’ailleurs, nous sommes impliqués dans l’élaboration d’un mécanisme d’exécution de la loi et nous recommandons à l’État d’accorder des facilités aux chauffeurs», a souligné M. Srour. S.B.
«Pour que respirer l’air ne devienne pas synonyme d’empoisonnement». C’est avec ce slogan qu’un regroupement important d’universités, d’amicales d’anciens et d’établissements scolaires compte organiser un sit-in, demain à 17h place des Martyrs, pour protester contre la non-application de la loi n° 341 (sur la réglementation de l’utilisation du mazout) et le...