Espaces verts Une chenille décime les bois de Aïtou(PHOTOS)

La chenille processionnaire continue de décimer les forêts du Liban, en l’absence de ses prédateurs naturels (plusieurs variétés d’oiseaux chassés sans relâche et sans justification) et d’un programme de prévention défini du ministère de l’Agriculture. Les bois de Aïtou (localité du Liban-Nord), comme tant d’autres, souffrent particulièrement de ce fléau cette année. Les habitants ont remarqué les nombreux cocons blancs sur les branches, refuge de cet insecte qui ronge le bois des pins, causant, à la longue, la mort de l’arbre. Le plus dangereux est que la chenille, une fois adulte et après avoir mangé à sa faim, descend à terre, au pied de l’arbre, pour hiberner un an et parfois deux. Il existe plusieurs façons d’intervenir pour en limiter l’expansion : couper manuellement les cocons (mais il faut faire attention aux allergies), tirer des coups de feu sur les nids (manière peu recommandable) ou pulvériser des insecticides (ce qui doit être fait par hélicoptère, dans le cadre d’une campagne à caractère national). Mais le timing est crucial pour engager de telles opérations (il faut prendre en compte les étapes de croissance de la chenille), et il est déjà tard pour intervenir cette année selon des connaisseurs. Il reste à espérer, face à l’ampleur grandissante du fléau, que le ministère se décidera à réagir l’année prochaine pour préserver nos derniers espaces verts…