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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-Onu - Le coordinateur pour le P-O clôt une visite « pas routinière » à Beyrouth et se rend à Damas Roed-Larsen : Ni sécurité ni stabilité économique sans une paix juste et globale

Le chef de l’État Émile Lahoud a fait part au coordinateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, de la satisfaction du Liban après l’annonce par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, de la création d’une commission chargée de faire la lumière sur les événements du camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie. C’est d’ailleurs un des principaux sujets évoqués par les deux hommes hier à Baabda – un entretien au cours duquel le locataire de Baabda a estimé qu’Israël devait assumer la responsabilité de toute entrave faite au travail de cette équipe, ou de toute interdiction d’accomplir cette mission imposée à l’un des observateurs onusiens. Qui devraient, selon le général Lahoud, «jouir de toutes les prérogatives leur permettant de faire la lumière sur tous les massacres perpétrés par Israël à l’encontre des civils palestiniens». Les deux hommes se sont également penchés sur les contacts en cours pour trouver une solution à l’escalade de la situation dans les villes et villages palestiniens, sur les risques de propagation du conflit, ainsi que sur les réactions régionales à l’égard de «la politique belliqueuse du Premier ministre israélien, et des propositions suspectes qu’il avance dans le but de masquer tous les crimes dont il est l’auteur». Enfin, Émile Lahoud et Terjé Roed-Larsen ont tout naturellement évoqué la situation au Liban-Sud – en particulier le long de la frontière libano-israélienne. Et après avoir indiqué qu’il avait pris, tôt le matin, le petit déjeuner avec le Premier ministre Rafic Hariri, le responsable onusien a précisé aux journalistes à Baabda qu’il avait également évoqué avec le chef de l’État «la difficile situation économique et financière du Liban» en général et du Liban-Sud en particulier. Soulignant que «la stabilité sécuritaire, tout comme la stabilité économique, ne pouvaient se réaliser que grâce à un accord de paix juste et global. Voilà pourquoi je répète que la croissance et la prospérité sont directement liées aux paramètres politiques», a-t-il asséné. Comprendre par paramètres politiques : les résolutions 242, 338, 1397 et 1402 de l’Onu. Terjé Roed-Larsen a également rappelé son inquiétude face aux violations de la ligne bleue – une ligne bleue qu’il a qualifiée de «sacrée de bout en bout» – perpétrées par des «factions armées». Après avoir rappelé que «seule la paix pouvait faire de tous des gagnants», et que la paix ne pouvait se gagner que si tout le monde multiplie les concessions, le responsable onusien a expliqué son absence de la commission de l’Onu sur Jénine en affirmant qu’il ne pouvait «à la fois être juge et témoin». «Voilà pourquoi j’ai accepté le point de vue israélien à ce sujet», a-t-il ajouté. Autre entretien de Terjé Roed-Larsen à Beyrouth : celui avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. En présence notamment du représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud, Staffan de Mistura. Un entretien axé sur la situation dans la zone méridionale du pays et sur la nécessité de faire cesser les violations de la ligne bleue. «J’ai exprimé ma satisfaction après le retour au calme car l’escalade le long de la ligne bleue risquait de porter atteinte à la stabilité régionale», a-t-il notamment déclaré à l’issue de son entretien. Quoi qu’il en soit, et selon des sources responsables rapportées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, la visite de deux jours de Terjé Roed-Larsen «serait loin d’être routinière». Puisqu’en toile de fond, il y a ces rumeurs, confirmées par le responsable onusien lui-même hier en début de soirée à Damas, de reprise, dans quelques mois, des négociations israélo-arabes. Terjé Roed-Larsen devait aussi voir à quel point les capitales arabes qu’il a visitées ou qu’il visitera sont chaudes à l’égard de ce qui a été décidé au cours de la dernière réunion quadripartite de Madrid en faveur d’une paix définitive et d’une reconnaissance globale.
Le chef de l’État Émile Lahoud a fait part au coordinateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, de la satisfaction du Liban après l’annonce par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, de la création d’une commission chargée de faire la lumière sur les événements du camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie. C’est...